La lune de miel n’aura duré qu’une année, visiblement. Le mariage Tshisekedi-Kabila est entrain de virer au divorce. En plus de l’escalade verbale entre les acolytes des deux personnalités, il nous revient, de sources, que depuis un certain temps, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi se surveillent. Les deux personnalités ne se rencontrent presque plus physiquement, comme avant, mais par personnes interposées et leurs canaux de communication se sont sensiblement dégradés.
Il nous revient que Joseph Kabila qui n’apprécie pas la prochaine arrivée du secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo à Kinshasa, n’a pas digéré les déclarations de Félix Tshisekedi à Londres. Du coup, Félix Tshisekedi a dépêché, le 23 janvier à Kingakati son haut représentant, Mr Kitenge Yesu, pour dissiper tout malentendu à ce propos. Joseph Kabila et l’émissaire de Félix Tshisekedi se sont entretenus pendant deux heures. En communication comme en diplomatie, ces deux heures d’échanges ne sont pas à négliger…
Comme tout cela ne suffisait pas, Félix Tshisekedi a réitéré ses menaces de dissoudre l’assemblée et renvoyer des ministres «indisciplinés »au dernier conseil de ministre. Au cours du même conseil de Ministre, le Président de la République a presque tonné sur les ministres FCC dont Azarias Ruberwa, Willy Bakonga sur le dossier Albert Yuma. Les ministres FCC demandaient à Félix Tshisekedi, en plein conseil de Ministre, d’ordonner la « libération » d’Albert Yuma et son retour à Lubumbashi. Chose que Tshisekedi a catégoriquement refusé, estimant que la justice devrait suivre son cours normal.
Les ministres précités ont rapporté à leur état-major le refus du Chef de l’Etat de « libérer » Albert Yuma. C’est ainsi que Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire général du parti de Joseph Kabila, menacera de « paralyser » le pays, en cas de poursuite judiciaire contre le président du conseil d’administration de la Générale des carrières et des mines (Gécamines), éclaboussé dans une affaire de supposé détournement de 200 millions Usd.
Soulignons que le Rendez-vous manqué de dimanche 26 janvier au stade des martyrs entre Félix Tshisekedi et les Kinois était dû aux problèmes sécuritaires. Les renseignements auraient rapporté la possibilité qu’un attentat contre Félix Tshisekedi. Des hommes en arme, non autrement identifié et ne faisant pas parti de la sécurité présidentielle ont été arrêtés aux alentours du stade, selon une source au sein de l’UDPS.
PM
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