Le ministère public a requis hier vendredi 12 juin, quinze ans de prison et réparation des dommages-intérêts contre les Directeurs généraux de l’Office des voiries et drainages (OVD) Benjamin Wenga, du Fonds national d’entretien routier (FONER), Fulgence Bamaros, et de la Société congolaise de construction (SOCOC), Modeste Makabuza.
La deuxième audience du procès sur les détournements présumés des deniers publics alloués aux travaux de 100 jours du Chef de l’État est intervenue hier. Un combat sans merci entre le ministère public et prévenus ainsi que leurs avocats.
Les avocats des prévenus ont contredit le parquet et la partie civile car selon eux les travaux préfinancés ont été bel et bien exécutés.
Pour ces avocats, le go des chantiers a été donné depuis le 1er mai 2019 et certains ouvrages sont déjà visibles. Ils invitent la partie accusatrice à les visiter sur le terrain tout en plaidant l’acquittement de leurs clients.
Fulgence Bamaros est poursuivi pour le détournement présumé de la somme de 12 500 000 USD destinée aux travaux de voiries dans les villes de Goma et Bukavu que devait réaliser SOCOC.
Bamaros du FONER aurait versé de l’argent dans le compte de la société SOCOC à la TMB sans que SOCOC ait préalablement réhabilité les routes dans les deux villes.
Quant à Benjamin Wenga de l’OVD, il est reproché sa participation active à la Commission, par le DG de la SOCOC, de l’infraction de détournement des fonds en signant avec lui un contrat de 30 millions de USD. Pourtant cette société n’avait pas encore exécuté en mode de préfinancement les travaux de voiries.
Après le procès 100 jours avec Vital Kamerhe et consorts, l’heure est à la recherche de la vérité sur des fonds alloués sur le programme d’urgence du Chef de l’État. David Blattner est aussi poursuivi.
Gloire BATOMENE
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