Elle se sent désormais épanouie et veut faire plus dans le Katutu, un village situé à 19 kilomètres de la ville de Kabalo, dans la province du Tanganyika, en République démocratique du Congo. Mme Kyungu Bahati, la trentaine révolue, prend en charge vingt-deux personnes parmi lesquelles ses six enfants, en dehors de ceux laissés par son mari ainsi que les membres de sa famille.
Ses affaires se déroulent entre le marché de Katutu situé à quelques encablures du rail reliant la province du Tanganyika à celle du Maniema.
Kyungu Bahati s’est distinguée à la suite de la formation dispensée par le Programme alimentaire mondial (PAM) sur l’alphabétisation des femmes où elle a appris comment s’occuper des Activités génératrices des revenus (AGR). Ce qui lui a permis d’innover en créant un restaurant nommé Tuendelee (Avançons en swahili) ainsi que l’achat d’un moulin. Des activités montées afin de lui permettre de s’occuper de la vingtaine de personnes à sa charge depuis que son mari a décidé de la quitter.
Rencontrée par une mission du PAM descendue sur place, elle ne cache pas sa satisfaction: « la formation d’alphabétisation que nous recevons entant que femmes, nous permet de nous autonomiser d’une manière ou d’une autre, ici à Katutu. Grâce au PAM, je suis capable, depuis trois ans que mon mari a disparu, de m’occuper de mes six enfants, ainsi que des siens, sans compter sur les membres de ma famille. Au total, vingt-deux personnes sont à ma charge. Chose qui m’était impossible avant ladite formation. Aujourd’hui, j’ai acheté un moulin, je peux fabriquer du pain et gérer un restaurant. »
Elle recommande à l’agence onusienne de ne pas lâcher prise. Mme Kyungu suggère au PAM d’ajouter un volet d’apprentissage de la langue française. « Je demande au PAM de nous apprendre également le français pour que nous discutions de vive voix avec la délégation venue aujourd’hui nous rencontrer, sans avoir besoin d’interprète », souhaite-t-elle.
Il faut noter que cela relève des résultats du Programme d’Appui aux chaînes de valeur des petits producteurs agricoles (P4P) mis en œuvre conjointement par le PAM et le Programme des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FA0) dans sa composante réservée à l’alphabétisation des femmes, dans le but de les rendre capable de créer des activités Génératrices des Revenus (AGR).
Judith Asina
Avez-vous aimé l'article? Partagez et Laissez votre commentaire