Ils ont fait cette recommandation à la clôture du séminaire sur la formation des enseignants de comptabilité et des inspecteurs de l’EPST ainsi que de l’ESU vendredi 8 novembre 2019 à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. Pendant ces cinq jours, les professionnels de l’enseignement ont intégré les innovations et nouveautés du système comptable OHADA pour la rentrée 2019-2020.
Clôturant ces travaux, William Mbuyamba, SG du Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo (CPCC) a signalé que la RDC a l’ambition de consolider sa place de leader en matière de comptabilité en Afrique. Cela ne peut être réalisé sans le concours des enseignants, des chercheurs, maillon efficace pour la dissémination de la comptabilité. Pendant ces cinq jours, les enseignants de comptabilité provenant de 50 écoles organisant la section commerciale et gestion de quatre provinces éducationnelles de Kinshasa ainsi que des Inspecteurs des sciences commerciales et de l’ESU, ont suivi des modules qui ont fait l’objet des échanges fructueux qui vont consolider leurs connaissances techniques en système comptable OHADA. Ce qui leur permettra d’être plus performants dans le travail de tous les jours au sein de leurs structures respectives.
Besoins criant des manuels
Prenant la parole au nom des participants, Jean-Marie Kambembe a demandé au gouvernement de doter les établissements organisant les filières commerciales en outils d’apprentissage se rapportant aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Au Comité d’Orientation de la Réforme des Finances Publiques (Coref), il leur a été demandé notamment de financer la rédaction des modules à rédiger par des inspecteurs des sciences commerciales et les experts de l’enseignement supérieur y compris ceux du CPCC pour intégrer les innovations et modifications intervenues suite à la réforme de l’Ohada.
Aux Ministères de budget et finances, il leur a été recommandé d’accompagner la réforme dans le domaine de l’enseignement en mettant à la disposition du ministère de l’EPST ainsi que de l’ESU, des moyens nécessaires pour réviser les curricula ; agir pour organiser la formation des acteurs éducatifs car le système comptable Ohada a été révisé depuis 2017 et il y a un besoin criant de formation dans les 49 provinces éducationnelles, qui comptent au moins 8.000 enseignants des sciences commerciales.
Le CPCC devrait de son côté, assurer régulièrement la formation des inspecteurs et enseignants du niveau secondaire et universitaire chaque fois qu’il y aura les innovations dans l’espace Ohada.
Satisfecit des participants
Gertrude Baku, Chef des Travaux à l’Institut Supérieur du Commerce de la Gombe (ISC) a indiqué que les enseignants sont obligés de mettre les produits sur le marché. Lesdits produits, ont la nécessité de vivre l’effectivité du système comptable Ohada révisé déjà mis en vigueur dans des entreprises. « Nous sommes heureux de constater qu’on commence avec ça et directement nous avons aussi les produits sur le marché. Avec ces produits, je pense qu’on pourra parler le même langage », relève-t-elle.
A l’en croire, il y a certaines modifications et innovations, qui valent la peine d’être introduites dès le début en enseignement supérieur et indique que la restitution auprès des institutions ne causera pas de retard puisqu’il suffit d’aménager l’horaire. Seulement, il n’y a pas suffisamment de manuels sur la comptabilité Ohada révisé et comme le CPCC a pris la décision d’introduire le manuel pour le système comptable Ohada. « Nous avons les produits de secondaire. Je pense que nous allons parler le même langage et l’intégration sera beaucoup plus uniforme au niveau de l’enseignement dans son ensemble pour déverser les produits issus de cet enseignement », souhaite-t-elle.
Entant qu’homme de terrain, Jean-Pierre Ekwaka, inspecteur de l’ESPT a indiqué qu’il appartient aux enseignants d’adapter ces innovations au niveau des élèves. Avec l’avancée technologique, il serait préférable de doter les écoles des ordinateurs parce qu’il y a cette difficulté. « Nous sommes en difficulté d’initier les élèves par rapport au système comptable de l’Ohada révisée. Je remercie le Coref qui a accepté d’organiser une formation de haute facture à la portée des enseignants du supérieur, du secondaire ainsi qu’aux inspecteurs », a-t-il lâché.
Mme Maguy Musau, enseignante de comptabilité au complexe scolaire Sainte Famille de Righini dans la commune de Lemba a promis, après cette formation, d’aller sur terrain donner aux élèves ce qu’ils ont reçu pendant ces cinq jours. Bien que les prévisions des matières aient déjà été faites, l’enseignement n’est pas encore complètement donné. Il sera question de voir comment intégrer la révision de l’Ohada dans ces matières. Tout en déplorant les mauvaises conditions de vie des enseignants, elle demande des manuels adaptés à cette matière en faveur des écoles.
Judith Asina
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