Alors que ça tire au Nord-Kivu et à l’Ituri, provinces de l’Est de la République Démocratique du Congo sous état de siège, les activités sociopolitiques brillent à grande échelle dans la province voisine du Sud-Kivu. La succession des évènements sociopolitiques dans cette province attire l’attention de tout le monde au point de réactiver même la curiosité de ceux qui se croient apolitiques.
Tout commence par le dépôt d’une motion de censure contre le gouverneur de province Théo Ngwabije Kasi, signée par 12 députés provinciaux le 26 Novembre 2021. Ces derniers l’accusent de la mauvaise gestion, de l’opacité, de l’incompétence et l’outrage à l’assemblée provinciale. Ainsi, le président de l’organe délibérant a transmis ladite motion de censure au gouverneur, avant de l’inviter à venir présenter ses moyens de défense dans la plénière prévue ce jeudi 02 décembre 2021 à 10 heures, dans une correspondance du 29 novembre reçue en bonne et due forme par le service courrier du gouvernorat.
UN FAIT QUI A REVELLÉ TOUS LES DEMONS DE NYAMOMA ( Gouvernorat du Sud-Kivu):
– Une marche urgente de soutien au gouverneur de province a été organisée par des agents de la commune d’Ibanda et d’autres personnes dont certains motards de la ville le lundi 29 novembre 2021.
»Que le gouverneur quitte, il a haussé même le montant de la prime, il ne fait rien. Si je suis venu ici, c’est parce qu’on nous a dit qu’à la fin de la manifestation, on va nous donner de l’argent, je même rater l’école pour cette somme de 10 000Fc », a lâché un manifestant qui a requis l’anonymat.
– Le même jour, des révocations en cascade ont suivi au Gouvernorat de province dont quelques agents du service courrier. Le jeu s’est poursuivi par la suspension du service d’investigation au gouvernorat de province par l’autorité provinciale pour n’avoir pas anticipé et bloqué les membres de la fédération rurale de l’UPDS qui ont exigé en date du 23 novembre 2021 le départ du gouverneur en affichant des calicots contre l’exploitation illicite et illégale des minerais à Mwenga, a écrit le site en ligne libregrandlac.com.
Dans un point de presse du 30 novembre 2021, le président de l’organe délibérant, M. Zaccharie Lwamira, a révélé que sa garde a été retirée sans en être informé. Il a également affirmé que le commissaire provincial de la police nationale congolaise a nié être impliqué dans cette situation et qu’il n’était pas au courant.
Un acte qui violerait l’article 6 du règlement intérieur de l’Assemblée provinciale selon lequel aucune autorité judiciaire, militaire, administrative et policière ne peut exercer ses prérogatives au sein de l’hémicycle provincial.
Est-ce une peur qui noircit l’esprit de l’exécutif Provincial du Sud-Kivu vu la succession de tous ces événements ?
Entre temps, un grand dispositif de la police est observé devant l’hémicycle provincial, une situation qui inquiète beaucoup plus les organisations de la société civile en particulier et toute la population en général.
Tout se joue à la plénière de ce jeudi 02 décembre 2021 où les élus doivent prouver leur maturité patriotique, bien que le gouverneur de province a dénoncé la violation de certaines dispositions légales dans la motion de censure lui adressée.
Dossier à suivre !
Jules Ninda
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