Le Secrétaire provincial du PPRD Asie/Chine l’a déclaré au sujet de l’idée de faire la guerre au pays voisin, telle que proposée par Adolphe Muzito, Premier Ministre honoraire de la République Démocratique du Congo. Convaincu que cette guerre de l’Est n’est pas africaine, il estime que faire la guerre aux pays voisins serait le dernier recours que peut adopter le gouvernement après avoir mesurer les conséquences. Il propose de trouver des mécanismes forts qui vont permettre au pays de persuader la communauté internationale qui est préoccupée par les menaces terroriste qui frappent le monde.
Ci-dessous l’intégralité de l’interview qu’il a accordée à votre site d’informations :
Matininfos.net : vous êtes Secrétaire provincial du PPRD/Asie-Chine. Comment avez-vous perçu les propos tenus par Adolphe Muzito de faire la guerre au Rwanda pour résoudre l’insécurité dans l’Est de la RDC ?
Stephen Bwansa : D’une part J’en profite pour présenter les meilleurs vœux à l’ancien Premier Ministre Adolphe Muzito et de l’autre part, je vous pris, madame la journaliste, d’être tolérant face à mon point de vue.
Voici la façon dont je perçois la problématique de la guerre de l’Est.
Quelles sont les impasses historiques de cette guerre ; où se trouvent ses enjeux ; Quelles sont les stratégies mises en place pour négocier et imposer la paix dans cette partie de la République ; quelles sont nos limites, comment les affronter et les outrepasser ; qui sont nos alliés, leurs intérêts à s’engager dans cette guerre, leurs forces au niveau régional et international ?
Matininfos.net : certains disent qu’il a dit tout haut ce que des milliers de congolais pensent tout bas. Qu’en dites-vous ?
Stephen Bwansa : Ceux qui disent qu’il a dit haut ce que des milliers de congolais pensent tout bas devraient peut-être ajouter dans cette dénonciation, la voix de la Monusco qui sans replis dénoncent certains faits liés à cette guerre.
Pouvons-nous dire que la mission onusienne en RDC est impuissante aux massacres de l’Est? Le peuple congolais attend des hommes politiques, la fin de la guerre et l’émergence ainsi que le changement de la vie sociale. Notre constitution dans l’article 69 stipule: le Président de la République est le Chef de l’Etat. Il représente la nation et il est le symbole de l’unité nationale. Il veille au respect de la Constitution. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la souveraineté nationale et du respect des traités et accords internationaux.
Cela signifie que lorsque la bouche autorisée, après avoir réunie tous les éléments convaincants aura lancé la guerre, l’armée congolaise le suivra. Mais avant cela, nous devons être premièrement capables de donner des solutions diplomatiques au lieu et de divaguer dans les discours de guerre. Je pense que faire la guerre aux pays voisins serait le dernier recours que peut adopter notre gouvernement après avoir mesurer les conséquences. Il faudrait mieux faire la lecture géopolitique et des intérêts de l’heure. Souvenez-vous, madame la Journaliste que le 18 septembre 1961, le deuxième secrétaire général de l’ONU en mission pour stopper la sécession de la Province du Katanga fut tué avec 15 personnes qui l’accompagnaient. Puis-je me poser personnellement la question de savoir si ce sont les pays voisins qui étaient à l’origine de la sécession katangaise? Et pourquoi aujourd’hui le même fléau revient avec force sous la forme de la balkanisation de l’Est? Cette conspiration contre la république a-t-elle existé avant l’heure de Joseph Kabila Kabange ou pas?
Je suis convaincu que cette guerre de l’Est n’est pas africaine. Elle est bien entretenue par les forces du mal, quelque part dans un coffre que le diable détient les secrets. Nous devons aller à leur rencontre pour les convaincre de revenir à la raison pour que les richesses du sous-sol Congolais répondre à la mission lui léguée par le Divin. Nous devons trouver des mécanismes forts qui vont nous permettre de persuader la communauté internationale qui est préoccupée par les menaces terroriste qui frappent les régions du monde. Il s’agit de la santé financière internationale et la recomposition du leadership des philosophies idéologiques politiques dans le monde ainsi que des infrastructures des technologies pour tirer la leçon de la première et la deuxième guerre mondiale. Aujourd’hui, dans notre millénaire, aucun Etat responsable ne peut souhaiter que la guerre atteigne son espace territorial. D’où, une nouvelle guerre comme le prévoit certaines personnalités politiques serait d’une conséquence incalculable et suicidaire pour le peuple du monde.
J’ai toujours cru que la guerre a un prix et les armes sont sacrées. Ses premiers objectifs consistent à maintenir et imposer la paix tout en défendant les intérêts de l’humain. Allez à l’ encontre de cette logique, c’est donner la place au Chaos.
Matininfos.net : comment réagissez-vous aux propos du Cardinal Ambongo, qui, après son passage à Beni, demande aux congolais de s’unir pour soutenir les victimes des atrocités de l’Est ? Que peuvent attendre les congolais de vous, entant leader de la diaspora vivant en Asie ?
Stephen Bwansa : Connaissant le rôle et la puissance diplomatique de l’église Romaine dans le monde, elle doit, de concert avec notre gouvernement, conformément aux lois de la république, apporter sa voix aux concerts des nations afin de persuader la communauté internationale sur le fléau qui frappe notre pays depuis maintenant deux décennies.
A la question de savoir ce qu’il faut attendre de moi, ma réponse est inscrite dans au chapitre 4 de la constitution en son article 62 qui stipule: Nul n’est censé ignorer la loi. Toute personne est tenue de respecter la constitution et de se conformer aux lois de la république. L’article 63: Tout congolais a le droit et devoir sacré de défendre le pays et son intégrité territoriale face à une menace ou une agression extérieur.
Je propose qu’un service militaire obligatoire soit instauré dans les conditions fixées par la loi.
Propos recueillis par Judith Asina
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