Le Curé de la paroisse Saint François de Sales de la commune de Kintambo l’ Abbé Aimé Lusambu a indiqué que c’est une pédagogie, une éducation vis-à-vis de l’homme, l’organisation des activités de la paroisse avec en toile de fond une célébration eucharistique à connotation féminine dans sa juridiction ecclésiastique . Il a également laissé entendre qu’ avec son coeur maternel, la femme joue un rôle capital dans le développement de la société. C’est ce qui ressort de ses propos en marge de la Journée Internationale des droits de la femme célébrée ce dimanche 8 mars dans toute l’humanité.
Le 8 mars de par le monde et au Congo a une saveur particulière. L’église catholique locale n’a pas dérogé à la règle. Les fidèles de la paroisse Saint François de Sales ont participé à une messe pas comme les autres où tous les acteurs acteurs liturgiques étaient des femmes à l’exception inéluctablement des prêtres. Il s’agit des lectrices, acolytes filles, nkumu femmes ( ndlr: des femmes qui ont pour rôle essentiel d’aider les prêtres à donner la communion).
Une configuration similaire dans toutes les quatre messes à savoir: 06h30, 09h, 11h30 ( latino-française) et 18h30. Ce, quels que soient les rites , point de différence en terme des protagonistes de cette célébration eucharistique.
« C’est une pédagogie, une éducation vis-à-vis de l’homme pour qu’ il sache s’agissant de l’organisation des activités de la paroisse, les différents rôles que les hommes jouent dans la liturgie chrétienne, les femmes peuvent également les jouer. Il y a aussi de la place pour elles. Il fut à une époque où il n’ y avait pas d’acolytes filles. C’est depuis un certain temps qu’on les a intégrées. Les femmes sont capables de beaucoup de choses. Mais ce n’est pas une pérennisation le fait de dire une messe avec des acteurs liturgiques femmes à prédominance. La femme a tellement de qualités que si on l’élève au même niveau des droits que l’homme; avec son cœur maternel, elle participe au développement du monde, de la société« , a martelé le Curé de cette paroisse octogénaire.
LA FEMME, UN ÊTRE À PLUSIEURS ATOUTS MAIS QUI A QUALITÉ À DÉPENDRE DE L’HOMME
Et de poursuivre,
« Il faut élever la femme au même niveau que l’homme en ce qui concerne les droits, ne pas la chosifier. Partout à travers le monde, la femme est celle qui travaille consciencieusement mieux que l’homme. Il me semble que c’est la meilleure conductrice de la voiture. Elle a beaucoup de qualités, elle n’est pas nerveuse par exemple au volant. Ce n’est pas une personne humaine de deuxième degré, de bas étage. La femme est capable de tout faire ce que l’homme fait sauf se transformer en homme. Mais en même temps, comment elle même se considère-t-elle par rapport à son vécu et à cette journée, à l’homme ? Vu de cet angle, elle n’a pas encore pris conscience. Elle préfère être un être de bas étage. La femme préfère être dirigée par un homme plutôt qu’une autre femme. J’en connais même qui voudraient plus avoir des amis que d’amies. C’est vraiment un long processus. La femme doit réfléchir sur tout ça « , a conclu le Curé de la paroisse située à un jet de pierre du stade Vélodrome.
La docteur Valencia Mfumu s’est exprimée sur cette journée dédiée à la gent féminine. Elle a d’entrée de jeu nuancé sur l’approche à donner à ce 08 mars.
» La femme doit savoir que c’est la journée des droits de la femme et non la journée de la femme. Elle doit se mettre en valeur. Le 08 mars ne se résume pas au port de pagne. Les femmes qui se sont battues, qui ont milité jadis c’était pour les droits de vote, l’émancipation de la femme et non pour certaines anti-valeurs que nous déplorons aujourd’hui au Congo et à Kinshasa en particulier. J’invite les femmes Congolaises à œuvrer pour le bien-être de la gent féminine, à élever le débat, a avoir la jugeote face aux enjeux de l’heure« , a martelé cette dame qui croit dur comme fer en ses convictions et qui se félicite de n’est pas s’habiller en pagne en cette journée où les droits de la femme sont mis en avant plan.
La cour paroissiale a été l’hôte de plusieurs femmes, jeunes filles et fillettes habillées pour la plupart en pagne. Des groupes de jeunes à savoir le groupe KA, le Bilenge Ya Mwinda, l’Armée de petits anges ( APA), le scoutisme, le Xaveri etc… ont fait vibrer l’enceinte de cette église phare de l’ex-Léo II.
Gloire BATOMENE
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