C’est ce qui ressort de la descente sur terrain à l’issue de l’atelier sur le recensement des parkings et air de stationnement dans la ville de Kinshasa, tenue du 7 au 15 mars 2019 à l’hôtel Apocalypse 22. Les participants à ces accises ont émis plusieurs recommandation, à l’autorité urbaine notamment de moderniser les procédés de paiement pour mettre fin aux perceptions manuelles qui ne servent à l’enrichissement illicite.
L’Autorité urbaine doit également procéder à l’aménagement des espaces pour doter la ville des parkings dignes de ce nom ; retirer l’Association des Chauffeurs du Congo (ACCO) et d’autres d’associations de la gestion des parkings.
En effet, la recette moyenne mensuelle réalisée par la Ville sur la taxe de parking s’est élevée à 10.000 USD en 2017 et 2018, soit 0,05 USD par véhicule, pour un trafic automobile quotidien de près de 200.000 véhicules. Les participants ont attribué la modicité de cette recette à l’absence du répertoire des parkings et aires de stationnement ; l’absence d’une preuve de paiement adéquate ; multiplicité des services publics et privés intervenant dans la perception de cette recette ; utilisation des mécanismes de perception inefficients ; prélèvements effectués sur les usagers des parkings prennent souvent des destinations autres que le compte du trésor urbain.
Et, les espaces actuellement dénommés parkings comprennent les terminus des véhicules de transports en commun ; les lieux de stationnement des véhicules d’usage personnel ; les lieux d’embarquement et de débarquement des personnes ou de chargement et déchargement des biens en inter provincial, inter urbain ou inter communal.
Outre la taxe de parking, ces espaces donnent lieu à d’autres perceptions telles que la taxe de voyage et la taxe sur expertise de certificat d’origine et de bonne santé animale et végétale, effectuées à l’initiative des services urbains du tourisme et de l’agriculture. Les opérations de recensement ont conduit à l’élaboration du répertoire des parkings de la Ville de Kinshasa afin de rationaliser les opérations de taxation et de paiement des droits dus par les usagers.
Parmi les thèmes exploités lors de ces accises figurent celui de Mr. Joseph Bakajika, Chef de division chargé des BCO à la DGRK qui a exposé sur : « les procédures de perception de la taxe de parking de 2008 à 2019 : défis et perspectives ». Répondant à la presse, il a remercié les organisateurs, notamment Comité d’Orientation de la Réforme des Finances Publiques (Coref) à travers Profit-Congo pour son soutien à la tenue de cet atelier. Pour lui, Kinshasa regorge beaucoup de parkings et si c’est bien encadré, la ville ne va pas se plaindre en matière de mobilisation des recettes dans le secteur de transport. Mais il se fait que la perception de cette taxe se fait en contrepartie de la remise d’un ticket qui se donne par la Ville. Mais aujourd’hui, ce sont des associations privées qui ont pris l’impression des tickets sans avoir le nombre qu’il donne aux assujettis, qui en fin de journée verse cet argent sans ordonnancement, qui doit pourtant se faire par la DGRK. « Ce qui pose un problème de suivi et si on va très loin c’est même un enrichissement illicite », s’insurge-t-il. Cela, alors que si c’est bien encadré, on connait où se trouve les parkings on peut mobiliser les recettes.
Pour lui, la procédure concerne d’abord les services d’assiette et de transport de constater et liquider. Et puis, il y a la régi financière de la ville de Kinshasa qui est la DGRK qui doit ordonnancer cela. Ce qui pose un problème pour recouvrer cette taxe d’autant plus que c’est un individu qui doit récupérer l’argent, alors que le mode de paiement envers l’Etat exige une note de perception. Entendu que les frais s’élèvent à 500 CDF, il n’y a pas moyen d’émettre une note de perception pour ce montant. C’est pour cette raison que la loi prévoit un ordonnancement de régularisation, c’est-à-dire qu’en fin de journée tout est arrangé de sorte que quelqu’un vienne verser l’argent et obtienne son ticket. Il précise que l’argent est versé à la Banque et que chaque commune comprend Bureau de Contrôle d’Ordonnancement pour la DGRK.
Mr Taty Kuketuka, Chef de Cellule de parking de la division urbaine de transport de son côté, a reconnu qu’il fallait absolument connaitre tous les parkings pour percevoir de façon efficiente les recettes. Ce travail qui a consisté à répertorier les parkings permettra de placer les agents à travers la capitale pour faire un captage efficace. Ce qui lui permet de remercier le Coref pour le soutien à cet atelier, car, au début, la ville n’avait que 178 parkings dans sa division. Dès lors que ces parkings ont été découverts, quel qu’en soit l’état, il y aura la possibilité de règlementer la mobilisation des recettes.
Cependant, le deuxième thème intitulé : « la réglementation de la gestion des parkings et des aires de stationnement dans la Ville de Kinshasa » a été présentée par Mr. Emmanuel Matadi, Directeur Provincial du Trésor et de l’Ordonnancement de la Ville de Kinshasa ; et le troisième : « les modalités pratiques de recensement des parkings et aires de stationnement de la Ville » était exposé par mr. Luc Mpia, Expert à la DPTO.
Judith Asina
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