Samy Badibanga cède-t-il finalement à la pression?

C’est ce qui se dégage des échanges cet après-midi à Kinshasa, au Fleuve Congo hôtel, entre le chef de fil de l’opposition non signataire de l’accord du 31 décembre et le Président congolais Denis Sassou Nguesso. C’est à la sortie de cet entretien que le premier ministre a dit espérer une issue favorable des discussions en cours à la CENCO sur les arrangements particuliers, alors que par la voie de son vice-ministre des Finances, mercredi sur topcongo fm, Tharcis Loseke déclarait que Samy Badibanga ne démissionnera pas.

Le président du Congo Brazzaville est en séjour depuis jeudi avant midi à Kinshasa. Il a échangé avec les prélats, peu avant de recevoir Samy Badibanga qui, en définitive, espère une solution pour permettre à toutes les forces impliquées au déblocage de la crise politique en Rdc de trouver un compromis, pour qu’enfin soit trouvée une solution.

Samy Badibanga n’a toutefois pas dit s’il va signer ou pas l’accord de la CENCO, compromis politique qui a, sur papier mis fin à son bail à la primature.

Pressions internes et externes

Il faut relever que la modération affichée dans le langage de Samy, cet après-midi, pourrait être liée à la pression croissante autour de l’ancien président du groupe parlementaire UDPS et alliés à la chambre basse du parlement. Pression externe, l’ONU ayant soutenu totalement l’accord de la Saint Sylvestre et attend son application. Et à l’interne, le cercle autour du premier ministre sortant se rétrécit. Quelques ministres issus de ce que l’on appelle opposition signataire de l’accord du 18 octobre conduits par Vital Kamerhe sont activement engagés au compromis de la CENCO.

Wilfried Mapiara