Le roman intitulé » Mateso » de l’écrivaine Celena Ngoy Juster axé sur les violences contre la femme a été adapté sous forme de pièce théâtrale à la paroisse Saint Albert Le Grand situé à Macampagne dans la commune de Ngaliema, le dimanche 12 décembre. A la baguette pour cette adaptation, 12 prestataires en grande majorité des lecteurs de ladite paroisse et les chantres de la chorale les Bénédictins ont pendant une heure tenu en haleine l’auditoire à l’occasion de ce chef-d’œuvre qui peint les réalités de la société congolaise et qui s’érige en véritable rupture de vieux modes et moeurs. Ce, pour que la gent féminine soit traitée à juste valeur aux côtés des hommes.
C’est une production inédite après la publication de ce roman par Celena Ngoy avec Mike Nsomwe à la modération. L’ adaption de l’extrait du roman » Mateso » a été une réussite totale quand bien même les prestataires issus du Lectorat ne sont pas de véritables professionnels dans le monde du cinéma.
Le public qui a rempli l’antre de l’ancienne église est passé dans toutes les émotions: joie, passion, tristesse, détermination pour que les lignes bougent dans la société congolaise en général et kinoise en particulier concernant le traitement de la femme, des enfants de la rue, les fameux » shegués ».
Celena Ngoy se dit heureuse pour ce spectacle:
« Je suis tellement heureuse et contente que les lecteurs, ma seconde famille aient penser à produire ce spectacle qui m’a fait énormément plaisir et aussi chaud au coeur. Le message que je veux passer au travers Mateso c’est que malgré les obstacles qu’une femme peut rencontrer dans la vie, elle doit toujours se relever à chaque fois comme Mateso, qui a rencontré un bon nombre de personnes autour d’elle qui l’ont aidée à se surpasser, croire en elle-même« , a indiqué cette jeune écrivaine.
Un message de soutien total à tout jeune qui va se lancer ou se démarquer pour une initiative noble au sein de la paroisse Saint Albert Le Grand.
« Ce que je demanderais. C’est qu’à chaque fois qu’un jeune essaie de se démarquer ou de faire quelque chose, il faudrait que l’on soit toujours là pour le soutenir parce que nous formons une famille« , a-t-elle poursuivi.
Quant au metteur en scène, Jackson Lohanga, cette pièce de théâtre est une aubaine pour que les autorités du pays s’impliquent davantage pour le plaidoyer concernant les viols, violences et autres injustices que subies la femme dans la société congolaise.
« Nous devons respecter la femme. C’est un être humain comme nous. C’est l’occasion par le canal de ce roman et spectacle, pour nos autorités et décideurs politiques de s’impliquer davantage pour que ces violences faites contre la femme n’aient plus lieu. C’est un combat que nous devons tous mener« , a souligné ce licencié de l’institut national des arts ( INA).
VIVEMENT LA SENSIBILISATION CONTRE LES VIOLENCES FAITES À LA FEMME
« Bien que ceux qui ont presté ne sont pas de professionnels mais pour nous, l’art c’est un outil de sensibilisation. C’est important d’initier les jeunes dans le métier des arts de la scène. J’invite tout le monde à lire le roman cependant quand le texte est présenté dans la scène, ça change même la connotation. La paroisse ne doit pas laisser ce projet mourrir car il s’agit de la sensibilisation sur les droits, violences contre la femme. Ce projet doit sillonner tant dans le monde de théâtre et partout ailleurs« , a affirmé Jackson Lohanga.
UN CADEAU DE NOËL
Pour Jean Yongo, vicaire de la paroisse, c’est un cadeau de Noël que les lecteurs ont offert aux jeunes de la paroisse et aux différents invités.
« Je félicite les lecteurs pour ce beau cadeau de Noël qu’ils nous ont offert. En si peu de temps, ils ont su manifester leur expertise et la qualité dans le spectacle. Félicitation à Celena. Tu as toutes les bénédictions de l’équipe sacerdotale. Nous t’encourageons et que le Seigneur te donne encore beaucoup d’idées pour matérialiser à travers les écrits tout ce que nous vivons dans notre pays et à Kinshasa« , a lâché le numéro de cette paroisse nichée aux encablures du rond-point Sakombi.
Mateso qui rime avec souffrance en swahili, est un roman qui raconte la vie d’une femme qui a quitté le toit familial à l’âge de 12 ans après le divorce de ses parents. Cette jeune fille qualifiée de « sorcière » par la seconde épouse de son père s’est réfugiée au grand marché central de Kinshasa, » Zando » et se fait recruter par un gang où elle fait face aux réalités du coronavirus et aux viols.
La cérémonie de la sortie officielle de « Mateso a eu lieu le samedi 18 septembre 2021 dans la salle de promo l’Académie des Beaux-Arts, à Kinshasa.
Celena Ngoy est présidente de l’ Association des jeunes écrivains du Congo ( AJECO) et poursuit ses études de Licence en Communication socio-éducative et stratégique à l’Université catholique du Congo ( UCC).
Quelques personnages
– Mateso : Brenda Tshibasu
– La narratrice : Dovelle Kathia
Konzi: Nathan Ifanga
-Ndoki/commissaire et commandant: Alain Munzia
– Nyota: Rosette Musimu
-Patscho: Keren Matsoro
– Garde et vendeur : Yannick Kapinga
Daniela Mawanda et autres dans le rôle des chantres (Chorale les Bénédictins)
Jackson Lohanga: metteur en scène
Nesta Batok’s
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