Il demande aux personnes qui auraient été victimes ou témoins de ce genre d’incidents de les rapporter confidentiellement à travers les numéros gratuits de la protection civile du Nord-Kivu : +243 999 009 405 ou +243 820 800 001.
En effet, le Ministère de la Santé est interpellé par la circulation de messages sur les réseaux sociaux alléguant que des femmes auraient été victimes d’avances sexuelles en échange d’un travail dans la riposte contre Ebola.
Bien que des ONGs locales de femmes aient déjà dénoncé certains de ces messages comme étant des rumeurs visant à ternir l’image des femmes travaillant la riposte, le Ministère de la Santé ne peut ignorer ces allégations et les prend très au sérieux.
Le Ministère de la Santé rappelle que tous les services liés à la réponse contre l’épidémie d’Ebola (la vaccination, le traitement au centre de traitement d’Ebola, le suivi psychologique, l’enterrement digne et sécurisé, etc.) sont entièrement gratuits. Toute personne qui offrirait ces services contre un paiement, en nature ou en espèce, doit être dénoncée.
Par ailleurs, les procédures de recrutement dans la riposte répondent à des critères de sélection basés sur l’aptitude professionnelle et l’expérience. Seul un nombre limité de responsables de la riposte contre Ebola, identifiables grâce à leur badge officiel, ont la capacité de recruter de nouvelles personnes dans la riposte.
Ainsi, par mesure de sécurité, il est recommandé aux femmes de veiller notamment à toujours demander que la personne qui se prétend être recruteur présente un badge officiel confirmant sa position au sein de la riposte ; ne pas accepter de rendez-vous en dehors des bureaux des coordinations de la riposte ; rapporter tout comportement inapproprié.
Le Ministère de la santé signale qu’un avis de recherche a circulé sur les réseaux sociaux pour retrouver un contact à haut risque vivant à Butembo qui désirait se rendre à Kinshasa. Ce contact a été retrouvé à Butembo par les équipes de la riposte mercredi 6 février 2019.
Situation épidémiologique
Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 791, dont 737 confirmés et 54 probables. Au total, il y a eu 492 décès (438 confirmés et 54 probables) et 267 personnes guéries. 189 cas suspects en cours d’investigation. 2 nouveaux cas confirmés, dont 1 à Butembo et 1 à Kyondo. 4 nouveaux décès de cas confirmés c’est-à-dire 2 décès communautaires, dont 1 à Butembo et 1 à Kyondo ainsi que 2 décès au CTE de Katwa
Aussi, toujours est-il que 75.526 personnes ont été vaccinées*, dont 20.473 à Beni, 18.784 à Katwa, 8.317 à Butembo, 6.064 à Mabalako, 2.736 à Kalunguta, 2.200 à Komanda, 2.131 à Goma, 1.844 à Oicha, 1.663 à Mandima, 1.157 à Karisimbi, 1.054 à Bunia, 1.153 à Kayina, 1.082 à Kyondo, 953 à Vuhovi, 920 à Masereka, 744 à Mutwanga, 700 à Lubero, 590 à Rutshuru, 567 à Biena, 527 à Nyankunde, 510 à Musienene, 355 à Tchomia, 306 à Mangurujipa, 254 à Alimbongo, 207 à Kirotshe, 125 à Nyiragongo, 97 à Watsa (Haut-Uélé) et 13 à Kisangani.
Cependant, le seul vaccin à être utilisé dans cette épidémie est le vaccin rVSV-ZEBOV, fabriqué par le groupe pharmaceutique Merck, après approbation du Comité d’Éthique dans sa décision du 19 mai 2018.
Judith Asina
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