L’examen du projet de loi électorale au Sénat continue d’alimenter les commentaires des journaux parus mercredi 13 décembre à Kinshasa.
Lors de la plénière de mardi, la loi électorale sous examen a été envoyée après débats directement à la commission Politique, administrative et juridique (PAJ) pour enrichissement sans être soumise au préalable au vote de recevabilité de la plénière. Pour le journal, il s’agit «d’une première dans les us et coutumes parlementaires», rapporte Le Phare.
Conformément au règlement intérieur en effet, après le débat général sur une matière, un vote aurait dû être organisé pour déclarer recevable ou non recevable la matière débattue, explique le quotidien.
Mais curieusement, relève le tabloïd, le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo, ne s’est pas soumis à cette deuxième exigence relative au vote de recevabilité. Il a tout simplement envoyé la loi à la commission PAJ, poussant certains sénateurs frustrés à quitter l’hémicycle, fait remarquer le quotidien.
En fait, explique Le Potentiel qui croit comprendre l’attitude du président du Senat, Léon Kengo wa Dondo a usé de tact et d’un peu de malice pour éviter à ce que le projet du gouvernement ne connaisse une issue catastrophique à la chambre haute du Sénat.
Le journal rappelle que la veille de la plénière du mardi, M.Kengo en fin politicien avait sans doute sondé la salle lorsque le ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary est venu présenter le projet au Sénat.
Et il pressentait que le Sénat n’était prêt pas à accepter le texte, croit savoir le confrère, expliquant que entre rejeter ce projet de loi et s’attirer la foudre des opposants, il a plutôt opté pour le toilettage qui mette tout le monde d’accord, analyse le quotidien, estimant qu’en procédant de la sorte, Kengo a sauvé les meubles.
Le Soft International de son côté précise que cette loi sera votée au Senat jeudi prochain, le temps que les membres de la commission PAJ recherchent un consensus autour des questions qui fâchent.
A en croire le tabloïd, les sénateurs ont accepté cette option, estimant que ce texte est «hautement politique» et que les députés seraient mal inspirés d’invoquer l’article 135 de la Constitution en organisant un passage en force.
Mais bien avant le renvoi de cette loi à la commission PAJ pour toilettage, le ministre Shadary a dû répondre dans le cadre du débat autour de cette loi aux nombreuses questions des sénateurs.
De l’avis de La Prospérité, la réplique du chef de l’Intérieur aux questions des sénateurs a été « magistrale ». M. Shadary était à l’aise à l’estrade, répondant aux questions que 21 sénateurs lui avaient posées la veille, rapporte le journal.
Dans sa réplique, poursuit le quotidien, il a notamment rappelé aux Sénateurs que le texte sous examen dans leur chambre était celui de l’Assemblée nationale et non celui du Gouvernement et qu’il revenait aux deux chambres d’harmoniser leurs vues afin de doter le pays de la loi électorale pour aller aux élections.
Avez-vous aimé l'article? Partagez et Laissez votre commentaire