La loi électorale votée lundi à la chambre basse du Parlement et transmise au Sénat pour une seconde lecture suscite des remous au sein de l’opposition partie prenante au gouvernement. C’est ce que révèlent certains journaux parus ce mercredi 6 décembre à Kinshasa.
D’après Le Potentiel, les ministres issus de l’opposition se sentent floués par la Majorité présidentielle (MP) après l’adoption lundi de la loi électorale révisée.
Pour ces opposants siégeant au gouvernement en effet, le projet de loi adopté lundi dernier s’écarte totalement des options qu’ils ont convenues avec la MP « dans un climat serein », au cours d’une réunion stratégique tenue le 7 octobre 2017, rapporte le quotidien.
Au terme d’une réunion qu’ils ont eu mardi avec Joseph Olenghankoy, ces opposants ont levé l’option d’engager des concertations directes avec la haute sphère de la Majorité sur cette préoccupation, à défaut de faire une déclaration pour désapprouver publiquement les options levées dans la loi électorale telle que révisée à l’Assemblée nationale, renseigne le tabloïd.
Suite à ce qui s’apparente déjà à une fronde au sein du gouvernement, La Prospéritése demande si en seconde lecture, les sénateurs auront le temps de revoir ce texte en prenant en compte les observations de l’opposition qui le boude.
Le journal rappelle que le calendrier électoral publié par la CENI fixe la promulgation de cette loi électorale par le Président de la République au plus tard le 15 décembre 2017. Et face à l’impératif du temps, c’est le texte adopté au niveau de l’Assemblée nationale qui l’emportera probablement, croit savoir le confrère.
Et pour adopter la loi électorale au Parlement, dépêche.cd révèle que chaque député de la Majorité aurait perçu 1500 USD comme avance sur une enveloppe de 2500 USD promise par le camp présidentiel. D’après ce media en ligne, l’information a été confirmée par un élu national qui a requis l’anonymat et qui regrette que la représentation nationale soit tombée aussi bas.
Dans un tout autre registre, L’Avenir revient sur le rapport de l’ONG Human Rights Watch (HRW) accusant le gouvernement congolais d’avoir recruté des ex-combattants du Mouvement M23 pour réprimer les manifestations des opposants en 2016 et rapporte que, dans une correspondance, le ministre de la Défense nationale Crispin Atama Tabe a qualifié ces accusations de HRW «d’allégations grossières de nature à discréditer gratuitement notre armée ».
Dans sa correspondance, poursuit le quotidien, le ministre congolais de la défense d’ailleurs a rappelé à la chercheuse senior et directrice Afrique centrale à HRW, Ida Sawyer «la dernière tentative de ce mouvement rebelle d’entrer militairement par le Nord-Kivu en provenance de l’Ouganda». Plusieurs tentatives d’incursion des ex-combattants M23 cantonnés en Ouganda au Nord-Kivu ont été repoussées par l’armée entre janvier et février dernier.
Un autre acteur politique de la Majorité à réagir à ce rapport est Jean-Pierre Kambila, le directeur de cabinet adjoint du président Joseph Kabila. Sur Twitter, il parle d’un “montage trop gros pour être vrai”, rapporte Politico.cd.
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