L’opposition des Etats-Unis au recours à un système électronique de vote pour la triple élection prévue le 23 décembre en République démocratique du Congo : présidentielle, législatives et provinciales, est le sujet qui est largement commenté par la presse de Kinshasa de ce mardi.
Forum des As rapporte que les Etats-Unis, à travers Nikki Haley, ambassadrice de ce pays à l’ONU, sont très préoccupés de voir l’insistance des Congolais à vouloir utiliser un système électronique de vote.
Au cours d’une réunion informelle à l’ONU sur le processus électoral en RDC, Nikki Haley estime qu’un tel recours représente un « risque colossal ». Ainsi, au nom de son pays, elle a formulé le vœu de voir les Congolais recourir plutôt à des bulletins papiers, pour qu’il n’y ait pas de doutes sur le résultat.
Cette déclaration des Etats-Unis qui est sans doute une bonne douche froide infligée au président de la CENI, Corneille Nangaa qui s’enlisait beaucoup dans l’entêtement avec sa machine à voter, apporte de l’eau au moulin de l’opposition et de la société civile congolaises qui continuent à s’opposer contre l’introduction de cette machine à voter dans le processus électoral, commente Scooprdc.net.
Contre la volonté de la CENI d’imposer par tous les moyens la machine à voter lors des scrutins de décembre 2018, les Etats-Unis viennent de marquer leur ferme opposition, renchérit Le Potentiel. Selon le journal, Washington craint que la machine à voter ne favorise une fraude à grande échelle. Les Pays-Bas, poursuit le quotidien, forts de leur mauvaise expérience de ce gadget électronique, déconseillent à la CENI d’emprunter la même voie.
« Les Pays-Bas appellent la CENI à tester “rigoureusement” l’efficacité des machines à voter avant les élections », titre pour sa part Actualite.cd. Le test de ces machines à un stade précoce permettrait de voir si elles pourront résister aux conditions climatiques et fonctionner dans un contexte local où des milliers d’électeurs voteront pour divers scrutins, fait remarquer le site web.
Au cours de la même réunion au Conseil de sécurité de l’ONU, le président de la CENI a présenté les progrès et les défis de la tenue des élections en RDC, note Cas-info.ca. «Nous pouvons être sûrs d’organiser des élections comme prévu avant le 23 décembre 2018», a tout de même promis Corneille Nangaa.
L’Avenir de son côté révèle que la Chine et la Russie ont soutenu la position de la RDC. Pour la Russie, indique le tabloïd, l’adoption de la loi électorale, du budget et la fin de l’enrôlement sur toute l’étendue du territoire national prouvent la bonne foi du gouvernement et sa détermination à aller vers les élections. La Fédération de Russie ne cherche pas à imposer un quelconque choix aux Congolais, fait remarquer le journal.
De son côté, la Chine estime que la RDC fait face à de multiples défis, et la communauté internationale doit plutôt l’aider, indique le quotidien.
Le report du congrès extraordinaire de l’UDPS est l’autre sujet qui intéresse les tabloïds kinois.
Annoncé pour les 26 et 27 février 2018, après plus d’un mois de travaux préparatoires, le congrès extraordinaire de l’UDPS n’aura plus lieu aux dates précitées, renseigne Le Phare.
En raison de la marche des laïcs catholiques programmée pour le dimanche 25 février, la haute hiérarchie de ce parti a décidé de décaler ce forum de quelques jours, en le renvoyant au mois de mars, note le journal.
Selon Augustin Kabuya, porte-parole de l’UDPS, son parti ne voudrait pas placer ses cadres et combattants, parmi lesquels se recrutent des chrétiens catholiques, dans l’embarras, fait savoir Le Phare.
Pour Depeche.cd, l’UDPS a pris cette décision pour mieux s’engager dans cette manifestation pacifique du CLC. C’est pourquoi le parti de l’opposition, invite tous ses membres à soutenir, sans condition, cette marche.
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