La publication dimanche par la CENI du calendrier électoral des élections en RDC suscite largement les commentaires des journaux parus lundi 6 novembre à Kinshasa.
Selon les prévisions de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) rendues publiques dimanche 5 novembre, la tenue de l’élection présidentielle, des législatives nationales et provinciales interviendra en une séquence le 23 décembre 2018, rapporte Forum des As.
D’après ces prévisions, le successeur du Président Joseph Kabila sera connu le 9 janvier 2019 et prêtera serment trois jours après, soit le 12 janvier. Quant au vote des sénateurs, il aura lieu mardi 6 mars 2019. Le journal invite les partis politiques à renoncer aux postures politiciennes afin de préparer les élections.
L’Avenir de son côté souligne sans plus de précision que ce calendrier prend en compte l’accord du 31 décembre 2016 ainsi que les recommandations issues des réunions d’évaluation du processus électoral tenues respectivement à Kananga du 28 au 31 août 2017 et à Kinshasa du 14 au 18 octobre 2017.
Le journal fait cependant constater que, contrairement aux 504 jours dont la commission électorale disait avoir besoin pour organiser les élections crédibles, le chronogramme des élections qu’elle a proposé dimanche ne dure que 306 jours.
C’est peut être «l’effet Nikki Haley » croit savoir CAPSUD.NET. Le site web d’infos rappelle en effet que lors de sa visite en République Démocratique du Congo, l’Ambassadrice des USA à l’ONU, Nikki Haley avait insisté auprès de la CENI pour que les élections aient lieu en 2018.
Et environ deux semaines après la visite de l’ambassadrice américaine, la CENI a publié un calendrier qui prévoit la présidentielle en 2018 alors que la Majorité Présidentielle avait dénoncé une ingérence de la communauté internationale, fait observer le site web d’infos.
Pour sa part, Le Potentiel qui scrute ces prévisions de la CENI pointe «un calendrier truffé de contraintes majeures». Il s’agit, précise le journal, de quatre contraintes d’ordre légal, financier, logistique et politico-sécuritaire soulevés par la CENI et dont la non-prise en compte risque de remettre en question l’ensemble d’opérations électorales. Au regard de la situation économique et sociale du pays, le quotidien craint que ces contraintes plombent ce calendrier et le rendent aléatoire.
Aux chapitres des réactions, Cas-info.ca note celle de la Majorité présidentielle. Dans un tweet, le secrétaire général de la plateforme politique au pouvoir Aubin Minaku s’est félicité du calendrier que la CENI vient de rendre public, estimant que « le décor est planté pour les élections », rapporte le site en ligne.
Même son de cloche du côté du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA) dont le président, Joseph Olenghankoy, a dans un tweet évoqué « un calendrier réaliste et consensuel », rapporte Actualité.cd.
De leur côté, les opposants dont la plupart réclamaient le calendrier électoral, ont été unanimes pour le contester, constate pour sa part Le Soft International.
A en croire le journal, plusieurs membres de l’opposition dont Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi, Sindika Dokolo ainsi que des représentants de la société civile et des mouvements citoyens ont rejeté depuis Bruxelles le calendrier proposé par la CENI.
Sur la radio Top-Congo dimanche dans la soirée, le secrétaire national à la Communication de l’UDPS a dit que son parti «rejetait ce calendrier (…) qui n’est qu’une provocation du peuple congolais » rapporte le tabloïd.
Avez-vous aimé l'article? Partagez et Laissez votre commentaire