Dans une correspondance adressée au président Donald Trump, sept sénateurs américains réclament notamment des sanctions contre Kinshasa en vue d’obtenir dans un délai court l’alternance démocratique au sommet de l’Etat. Les journaux parus vendredi 6 octobre à Kinshasa s’intéressent notamment à la réaction de Kinshasa à cette menace de nouvelles sanctions américaines.
Le porte-parole du gouvernement Lambert Mende a affirmé qu’« ils ne peuvent pas faire peur au gouvernement », rapporte Le Potentiel qui dit s’appuyer sur le site d’informations en ligne Actualité.cd.
Le ministre congolais de la Communication et Médias a classé les sept sénateurs dans la même lignée que « Tom Perriello, Obama et les autres». Commentant cette réaction du gouvernement congolais, le quotidien estime que la Majorité au pouvoir commet une grave erreur. En minimisant cet acte politique de haute facture, M. Mende lance un défi à la fois au Sénat américain et au président Trump, analyse le journal.
L’actualité est également marquée par la déchéance de Roger Nsingi, le président de l’assemblée provinciale de Kinshasa.
D’après Forum des As, la conséquence de cette décision est que le désormais ex-président de l’assemblée provinciale de Kinshasa ne peut plus l’engager, fait savoir le journal, expliquant que la motion de déchéance qui a entrainé sa chute a été initié le 13 août dernier par sa famille politique, le MLC, qui lui reproche notamment «l’incompétence et le manque de maîtrise du règlement intérieur ».
L’Avenir estime que le syndrome des déchéances qui a attaqué bon nombre de provinces de la RDC n’a pas épargné Kinshasa. Le journal précise qu’il est reproché au président déchu le non- paiement des salaires du personnel de l’assemblée provinciale de Kinshasa ; des assistants et des fonds destinés aux Commissions et groupes parlementaires.
Autres griefs retenus contre Nsingi, poursuit le quotidien, le paiement des personnels fictifs, non prestataires à l’assemblée provinciale de Kinshasa et le non-paiement des députés provinciaux à valider, sur une période estimée à trois ans.
Et c’est loin de son de son fauteuil que Roger Nsingi a appris la nouvelle, relate La Prospérité. Le quotidien rapporte que le président déchu, attendu jeudi pour présenter ses moyens de défense face aux accusations portées contre sa personne, a brillé par son absence.
Le journal estime par ailleurs que par sa destitution, les députés de Kinshasa ont non seulement fait un acte de responsabilité, mais aussi, ont voulu marqué un refus de favoriser la malhonnêteté, la forfaiture, le détournement et la mauvaise gestion dans les institutions en RDC.
«Je suis et je reste le président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa ! » a réagi le président déchu, d’après Le Phare. Il dénonce des vices de procédure et estime que la démarche suivie a été biaisée, fait savoir le quotidien, qui rapporte que Roger Nsingi a rejeté catégoriquement cette déchéance et a révélé que le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, avait rappelé à tous les députés provinciaux qu’à part lui, il n’y a aucune personne qui peut encore convoquer la plénière.
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