Après la signature de l’accord politique qui a sanctionné la fin officielle des travaux du dialogue national politique et inclusif, c’est le dur qui reste à faire. A savoir : la mise en application des toutes les résolutions issues du dialogue. Dans trois semaines, l’actuel premier ministre Matata Ponyo devra laisser son poste. Un autre premier ministre sera nommé. Il sera sélectionné parmi les personnalités issues de l’opposition représentée au dialogue.
Dans l’esprit de l’accord signé mardi 18 octobre 2016 à la cité de l’union africaine par les parties prenantes au dialogue, le nouveau gouvernement doit être conduit par un représentant de l’opposition. Car du point de vue de cette opposition, la majorité présidentielle ayant échoué à organiser les élections, doit céder le poste de premier ministre et accepter de gouverner ensemble avec l’opposition en cédant des portefeuilles ministériels et du coup, des postes au sein du portefeuille de l’Etat aux opposants qui prennent part au dialogue.
Même si on ne connait pas encore le nom de celui ou celle qui va conduire l’action du Gouvernement de transition, on sait, néanmoins, les missions, les lui dévolues. Il sera question, entre décembre 2016 et avril 2018, de mobiliser les ressources nécessaires pour les budgets des élections, tout en respectant scrupuleusement, le plan de décaissement convenu avec la CENI, conformément au plan de la mise en œuvre opérationnel. Le prochain Gouvernement va aussi constituer une provision trimestrielle au profit de la CENI pour financer l’ensemble du processus électoral, y compris, la sécurisation du processus.
Les dialoguistes ont décidé que le Gouvernement fournisse la totalité des ressources financières nécessaires à l’organisation des élections. Pour réduire le coût des élections, le futur Gouvernement sera chargé d’explorer les voies et moyens de rationalisation du système électoral. Quand au parlement, sa mission sera d’exercer trimestriellement le contrôle sur l’utilisation des ressources budgétaire mises à la disposition de la CENI. En revanche, pour ce qui est du respect du calendrier global, les dialoguistes ont voulu que la CENI s’en réfère au comité de suivi.
Ainsi, en cas de difficultés techniques, ne permettant pas à la CENI de produire le fichier électoral à la date du 31 Juillet 2017, de convoquer les scrutins le 30 octobre 2017 ou d’organiser la présidentielle, les législatives nationales et provinciales dans les six mois, le comité de suivi devra en tirer toutes les conséquences pour parachever le processus électoral. Un délai supplémentaire de trois mois renouvelable une fois est d’ailleurs prévu dans l’accord politique. Comme on peut le constater, les défis à relever par le prochain Gouvernement sont énormes. Surtout si l’on tient encore à organiser des élections dans un climat apaisé.
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