Recevant la Cenco, Joseph Kabila égal à lui-même !

Face aux enjeux de l’heure, le Président de la République a reçu en audience, ce lundi au Palais de la nation, une délégation des évêques de la Cenco qui assurent la mission des bons offices dans les pourparlers entre acteurs politiques.

Après le décès d’Etienne Tshisekedi, les Evêques ont cherché, depuis presqu’une semaine, à rencontrer le chef de l’Etat afin notamment de lui faire le compte rendu de l’évolution des travaux et solliciter, dans une moindre mesure, son intervention  personnelle sur certains sujets qui bloquent les négociations, tourné surtout autour de la désignation du prochain premier ministre.

Mais, à en croire le Secrétaire générale intérimaire de la Cenco, Joseph Kabila a dit attendre la liste de trois noms qui devraient lui être proposée par le Rassemblement. Aussi, a-t-il ajouté, le Président de la république a suggéré à ce que la désignation du successeur d’Etienne Tshisekedi à la tête du comité de sage du Rassemblement et, de fait, Président du Conseil national de suivi de l’accord fasse le « consensus » entre acteurs politiques.

A ce stade, force est de reconnaitre que Joseph Kabila n’a pas pu  se mettre au-dessus de la mêlée, en embrassant pratiquement toutes les positions de sa famille politique exprimée dans un point de presse la semaine dernière. Ce qui, de l’avis de certains observateurs, ne pourrait faciliter le travail de bons offices des Evêques, dans la mesure où le Rassemblement de l’Opposition reste ferme quant à sa position de ne présenter qu’un seul nom comme clairement stipulé dans l’accord du 31 décembre.

De ce point de vue, il faudra noter que la Cenco, dont l’aqqemblée plenière se réunit depuis ce lundi à Kinshasa, se trouve devant un choix cornélien. Il nous revient, d’une source bien respectée au sein de la Commission Justice et paix, que l’Assemblée plénière n’est pas disposée à ce que les Evêques continuent leur médiation, dans la mesure où certains acteurs politiques ne leur facilitent guère la tâche.  Et en l’absence du Président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, tout porte à croire que l’aboutissement heureux de ces pourparlers est difficilement envisageable.

P.MALUKU