« J’ai participé à la mise à mort » de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana a avoué le prévenu Jacques Mugabo, un des policiers cités dans l’assassinat de Floribert Chebeya et son chauffeur.
Le policier Jacques Mugabo a raconté et décrit, avec précision les circonstances qui ont entrainé le double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana le 1er juin 2010 dans les installations de l’inspection générale de la police nationale congolaise.
Des révélations qui ont créé de l’émoi au sein de l’assistance et surtout des juges et avocats à l’audience du mercredi 13 octobre 2021.
« J’ai participé à leur mise à mort. Après les avoir tués, nous avions acheminé le corps inerte de Chebeya à bord de sa voiture que nous avions abandonné au bord de la route vers Mitendi. Et le corps de Bazana, nous l’avions enterré dans la ferme privée du général Djadjidja. Tout se faisait sur ordre de Christian Ngoy Kenga Kenga, de qui je répondais au sein du bataillon Simba, sous l’autorité de John Numbi et Daniel Mukalayi. Après le crime, nous sommes allés à la résidence de Mukalayi pour fêter et chacun des meurtriers a été récompensé de 50 USD ».
Poursuivant son récit, il a encore indiqué qu’ « après avoir enterré le corps de Fidèle Bazana chez Djadjidja et avant de déposer le corps de Floribert Chebeya à Mitendi à côté de son véhicule, nous y avons laissé tout ce que nous avons acheté : mèches, faux ongles et préservatifs« , raconte le prévenu Jacques Mugabo. A la résidence de Colonel Mukalay à Righini, nous l’avons trouvé assis à son jardin. Il a sorti une enveloppe qu’il a donnée à notre commandant bataillon, Christian Kenga Kenga. Il lui a dit de nous donner la prime. Il nous a donné 50 dollars chacun. Le Colonel Daniel nous a dit que c’est une mission secrète, celui qui osera parler subira le même sort que Chebeya. Il m’a appelé vers 7h le lendemain pour me demander où est-ce que nous avons déposé le corps de Chebeya, parce qu’il doit y envoyer la Police scientifique et qu’il n’arrive pas à joindre Christian Kenga Kenga ».
De son côté, la VSV veut voir tout le monde qui est cité dans cette affaire répondre devant la justice.
La rédaction
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