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Rdc : Quelle légitimité pour les institutions arrivées fin mandat après 19 décembre?

Le deuxième et dernier mandat du Président KABILA expire ce 19 décembre à minuit. Élu en 2006, puis une deuxième et seconde fois en 2011, pour son deuxième et dernier mandat. Et pourtant, depuis 2012, rien n’a été fait pour organiser les élections. Les moyens faisaient défaut, disent les autorités du pays. Faux, rétorque l’opposition, qui parle de ruse savamment orchestrée par la famille politique du chef de l’État dans le but de lui octroyer une rallonge de bail au palais de la nation. Machine qui a très bien fonctionné, mais qui a pour débouché à la crise que peinent à éteindre le chef d’orchestre et ses chantres.

Que faire pour la gestion du pays pendant ce temps?

Quelques députés de la majorité Présidentielle avaient saisi en son temps la cour constitutionnelle en interprétation de l’article 70 de la loi fondamentale. Une interprétation indexée erronée par plusieurs juristes parce le jour où le dossier était traité, il n’y avait que 5 juges dans la salle d’audience au lieu de 9 ou 7 tel que le prévoit le règlement intérieur de la cour constitutionnelle. Vice de procédure donc. Mais, l’avis de la haute cour est clair, Joseph Kabila reste au pouvoir jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu. Avis qui est sans appel. Pour dire simplement que, même 20 ans, tant que n’y a pas élection, le président KABILA demeure. Or, l’article 70 de la constitution ne peut être dissocié de l’article 73. La vraie interprétation de l’article 70 est à trouver dans le contexte américain : Barack Obama reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président Trump élu. L’on suppose d’abord qu’il ait élection et  que le Président attende quelques jours pour la passation du pouvoir entre le président sortant et le président élu.

Cette situation de voir le Président Kabila rester sur terrain même au-delà du temps réglementaire du match alimente les tensions au sein de la classe politique. Après le manque d’inclusivité du dialogue de la cité de l’union africaine, il apparait que la crise politique à désamorcer est grave avant que le pire n’arrive. Après plusieurs mois des tractations politiques, le mois de décembre 2016 reste le mois de tous les enjeux politiques. Le temps n’arrêtant pas sa marche, nous y sommes déjà. Avec la date mythologique du 19 décembre. A dater d’aujourd’hui, il n’en reste que moins de 3 semaines jours pour y arriver. Chaque année, au début de ce mois, les familles se préparent à fêter les festivités de fin d’année. Cependant pour cette année, tout le monde a peur de ce qui arriverait d’abord dans la capitale congolaise et ensuite  dans les autres villes de la RDC. Conséquence, dans toutes les familles, l’on préfère faire des provisions.  Cette fin de l’année 2016 risque d’être chaotique si l’on n’y prend pas garde.

Sur les réseaux sociaux, les commentaires tournent autour de  cette  date fatidique, du genre : »rendez-vous le 19″. Que se passera-t-il ce 19 décembre ou tout au long de ce mois de décembre historique dans le pays de LUMUMBA? Devant l’intransigeante de la majorité présidentielle qui ne veut rien concéder au Rassemblement des forces politiques acquises au changement, il y a de quoi craindre le pire. Car ce dernier ne jure que par le respect de la Constitution qui exige à Joseph Kabila de quitter le Palais de la nation le 19 décembre à minuit.

A cet effet, les avertis qui se souviennent des événements du 19, 20 et 21 janvier 2015 et ceux récemment du 19 et 20 Septembre courant, sont d’avis que si un consensus n’est pas trouvé entre la Majorité présidentielle et  le Rassemblement, plateforme créée à Genval près de Bruxelles que dirige le lider maximo Etienne Tshisekedi, la RDC risque de connaître une crise plus grave que celle du Burundi.

A ce jour, médiation  KODJO renvoyée aux calendes grecques, seule la Cenco est acceptée par les deux parties pour préserver la paix après le 19 décembre. L’espoir du peuple congolais se trouve auprès de la puissante église catholique pour éviter le pire dans le pays de Mzee Laurent Désiré KABILA.

Joel NZ

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