Le projet de loi modifiant la loi électorale continue à susciter beaucoup d’inquiétudes au sein de la classe politique congolaise. Même si pour le vice premier ministre et ministre de l’intérieur et sécurité, Emmanuel Shadari qui a présenté ce texte à l’assemblée nationale, le seuil de 3 % est le « correctif le plus acceptable à travers le monde. Même en France, depuis 1982, la première répartition des sièges est l’élection uninominale où le parti qui a plus de voix que les autres, même une seule voix, prend automatiquement la moitié de sièges.
Mais pour les députés de l’opposition surtout, le seuil 3 % de représentativité de suffrages pour obtenir un siège au parlement tel que proposé par le projet de loi électoral est inacceptable.
Pour Eve Bazaiba du MLC par exemple, cette disposition « brise le pacte républicain ». Car pour elle, à Sun City, les acteurs politiques congolais avaient adopté un système électoral qui permettait que celui qui gagne ne gagne pas tout et que celui qui perd ne perd pas tout, afin de gagner la cohésion nationale et la paix sociale.
L’autre point qui fâche, c’est la caution de 500.000 francs congolais (près de 300 USD) par siège. Pour une frange de l’opposition, cette disposition favorise les riches alors que selon la constitution, tout congolais est libre de se porter candidat.
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