Cet enseignant de la faculté des Sciences Politiques et Administratives (SPA) de l’Université de Kisangani (UNIKIS) constate dans une analyse, que la campagne électorale lancée en RDC fait partie d’une stratégie en attendant de trouver une issue favorable. Compteur remis à zéro, dit-il le pays passerait ainsi le cap du 23 décembre 2018 plus doucement, dans la stratosphère du régime en place qui ne tarit pas d’imagination pour glisser le plus longtemps possible et avec le moins de casses.
Depuis quelques jours, la campagne électorale a été lancée timidement certes, mais prend progressivement. Le prof. Alphonse Maindo voudrait bien croire à l’aboutissement du processus, mais en exerçant son autodéfense intellectuelle, il remarque un problème de taille. Il s’agit de la question de savoir, comment tenir les élections le 23 décembre 2018, conformément au calendrier de la CENI, alors que les conditions matérielles, logistiques et financières sans compter la décrispation politique ne sont pas réunies.
À l’en croire, il y a lieu d’inscrire le lancement de la campagne dans une stratégie bien connue de décrispation politique dans le pays. Cependant, l’entrée en campagne électorale fait partie d’une stratégie de décompression politique et d’une catharsis. Dès lors, elle vise fondamentalement à faire baisser les tensions trop fortes en cette fin d’année, en permettant aux populations de se défouler collectivement et individuellement. De ce fait, le report sine die des élections, à l’issue d’une campagne électorale où les candidats de l’opposition font tabac même là où ils ne battent pas le pavé physiquement, serait facilement justifié par un cas de force majeure. Compteur remis à zéro, le cap du 23 décembre 2018 passerait ainsi plus doucement, du moins espère-t-il, dans la stratosphère du régime en place qui ne tarit pas d’imagination pour glisser le plus longtemps possible et avec le moins de casses. « Tant il est vrai que tout dérapage pourrait précipiter une chute annoncée fracassante et vertigineuse, du reste, amortissable et évitable. La destinée de la nation est en jeu voire en danger », déclare-t-il.
Judith Asina
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