RDC : Le Docteur Denis Mukwege vole au secours de déplacés internes du Grand Nord

C’est au total, 1375 ménages sinistrés déplacés internes dans le grand nord qui ont recu l assistance du Prix Nobel de la Paix, Denis Mukwege.

En effet, la Fondation Panzi a lancé le dimanche 30 juillet, une opération d’assistance aux personnes déplacées qui ont fui les massacres des Forces Démocratiques Alliées (ADF-Nalu), qui reste à ce jour un groupe terroriste actif dans le territoire de Beni, au Nord Kivu depuis trois décennies.

Cette assistance de la fondation Panzi à Beni est la seconde du genre dans la province du Nord-Kivu au courant de ce mois du juillet. Elle vient après une assistance offerte aux déplacés de Goma, qui ont fui la rébellion du Mouvement du 23 Mars (M23) dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo. Ici, 3915 ménages étaient servis.

Cette action a permis de fournir des vivres et de l’assistance à 1175 ménages vivant dans Beni Ville et 200 qui vivent à Mbau.

Mme Estimée Modibawagoto Lekopole, cheffe de bureau de la sous-division des actions humanitaires et solidarité nationale dans le Grand Nord-Kivu estime que cette assistance vient à point nommé.

Contrairement à Beni-Ville qui garantit un minimum de sécurité à la population sinistrés, la ville de Oïcha et ses environs sont toujours la cible d’attaques terroriste permanentes.

Le Dr Mukwege, au travers de la Fondation Panzi vise à redonner une dignité à la femme victime de la barbarie humaine son geste est un acte de compassion hors-pair.

1375 familles ont reçu chacune un lot de vivres constitué de 25kg de farine de maïs, 25kg de riz, 12,5kg de haricots, 7 sachets de sel et 5 litres d’huile végétale et un kit hygiénique constitué d’un paquet de serviettes hygiéniques, 1 yard de pagne, 1 paire de babouches, 4 sous-vêtements féminins et une boite de dentifrice avec brosse à dents.
Mme Catherine est claire lorsqu’elle exprime sa satisfaction : « La guerre est venue nous détruire dans notre milieu, la forée. Elle est venue avec des tueries contre nous pygmées et même les bantous. On n’avait pas la force de nous défendre. Nous vivons présentement dans le village, car on nous a délogé de notre lieu de vie naturel. Nous sommes maintenant dans le village et manquons à manger. Je demande aux autorités supérieures de continuer à nous soutenir dans nos besoins comme déplacés. Je demande aussi la paix car nous avons vécu chez nous dans nos champs sans problème. Merci pour le repas car lorsque nous recevons, nous diminuons un peu la faim que nous avons, mais ce n’est pas la fin. Merci pour le grand travail que le Dr MUKWEGE fourni pour nous », a-t-elle insisté.

Mme Masika, rencontré à Mbau explique sa situation : « Je réponds au nom de Masika, je suis nande. Je suis mère de sept enfants, avec qui nous vivons une vie de souffrance. Je vivais chez moi au champs. Mon mari est mort égorgé par les ADF et par peur, j’ai quitté le lieu abandonnant notre champs de cacao. Je vis présentement en travaillant pour les autres dans les champs afin de nourrir mes enfants. Je dis merci au Dr Mukwege et à la Fondation Panzi. J’ai besoin de la paix pour rentrer chez moi enfin que je puisse subvenir aux besoins de mes enfants ».

Il est à noter que le Dr Mukwege milite pour l’instauration d’une justice transitionnelle pour une paix durable en RDC.

A Beni-ville, la cérémonie de distribution a été inauguré par le Colonel Jacob Nyofondo qui a lancé le coup d’envoi. Il a remercié la Fondation Panzi et surtout le docteur Mukwege, Prix Nobel de la paix, qui a songé à envoyer une équipe pour venir au secours des bénéficiaires. Ceci intervient quelque temps après un sit-in organisé par les sinistrés à la mairie de Beni afin manifester leur colère face à la souffrance.

A Beni territoire, le colonel Euta Omeonga Charles a remis le kit symbolique de dignité pour lancer la distribution au bureau du secteur de Mbau.

Les prochaines distributions auront lieu dans la partie Sud du Sud-Kivu pour répondre aux cris des femmes qui fuient les exactions dans les hauts plateaux du Sud-Kivu.
Cette intervention est appuyée par la Conférence Episcopale d’Italie.

La rédaction