L’usage de la machine à voter aux élections du 23 décembre ne cesse de créer des polémiques tant du côté de l’opposition, du FCC que de la société civile. Dans un communiqué rendu public vendredi 05 octobre de l’année en cours, le Comité Laïc de Coordination, CLC en sigle, annonce le début de la campagne contre la machine à voter aux élections de décembre et contre l’utilisation du fichier électoral contenant plus de 10 millions d’électeurs sans empreintes digitales. Cette campagne sera lancée à partir de ce dimanche 07 octobre 2018, annonce le CLC.
« Le CLC a choisi de faire démarrer cette campagne, le 7 octobre, date d’importance stratégique, retenue de manière expresse par le calendrier électoral de la CENI pour le démarrage de l’opération d’impression, de conditionnement et de livraison des bulletins de vote, des procès-verbaux et des fiches de résultat, en attendant le déploiement de ces matériaux, à partir du 16 novembre vers les sites de formation (…) », indique le communiqué.
A travers cette campagne, le CLC dénombre dix raisons pour dire non à la machine à voter et au fichier électoral jugé corrompu. Parmi ces raisons, l’on pourrait énumérer: la loi électorale qui a exclu le recours au mode de vote électronique, le choix de l’électeur qui ne sera pas à l’abri des modifications volontairement programmés, le manque du secret de vote, risque de bourrage d’urnes, risque de non opérationnalité de bureaux de vote en cas de dysfonctionnement du système, etc.
Pour cette campagne, le CLC s’est doté d’un logo d’un grand « NON » rouge superposé sur la machine à voter et le fichier corrompu, le tout contenu dans un cercle.
« Le caractère rouge du grand NON signifie un danger à l’instar du feu rouge de la signalisation routière qui oblige le conducteur à s’arrêter. Dans notre cas, nous demandons à la CENI d’arrêter l’utilisation de ces deux dispositifs », expliquent les acteurs du CLC .
Le CLC lance cette campagne de mobilisation générale contre l’usage de la machine à voter et nécessite des améliorations urgentes du fichier électoral pour assurer sa fiabilité en y extirpant des millions d’inscrits indésirables.
Cette campagne à pour objectif de fédérer toutes les énergies populaires disponibles sur la base de deux motivations à savoir: Le caractère spécial des élections en cours et le danger que représentent ces deux impositions.
« La campagne que lance le CLC a donc pour objectif de fédérer toutes les énergies populaires disponibles, sur base de deux motivations essentielles : le caractère spécial des élections en cours et le danger que représentent ces deux impositions. En effet, d’une part, ces élections en contexte de crise aigüe s’apparentent à un véritable combat de libération national contre un système oppressif et dictatorial pour accéder à une ère de normalité démocratique, gage de l’instauration de la paix et du fonctionnement harmonieux des institutions républicaines. D’autre part, l’imposition de la machine à voter et du fichier électoral actuel, objets de tant de controverses et de critiques, à l’interne et à l’externe, ne peut être compris que comme une stratégie de planification du chaos, puisqu’elle conduit inexorablement vers des litiges post-électoraux interminables qui ne seraient solubles que par des affrontements ou des répressions à grande échelle. Voilà pourquoi, pour crédibiliser et sécuriser les élections à venir, le CLC mise sur cette campagne qui aura cours jusqu’en décembre 2018 et qui portera sur deux volets essentiels : une sensibilisation tous azimuts sur les méfaits de la machine à voter et du fichier corrompu et une pétition générale contre cette double imposition. Il va sans dire que ces élections doivent avoir lieu, impérativement, à la date fixée du 23 décembre 2018 », peut-on lire dans le communiqué du CLC.
Pour rappel, la date du 07 octobre a été retenue par le calendrier électoral pour le démarrage de l’opération d’impression, de conditionnement et de livraison des bulletins de vote ainsi que des procès verbaux (PV) et des fiches de résultat. Cette date correspond donc au lancement par le Comité Laïc de Coordination (CLC) de la campagne contre la Machine à Voter (MAV).
CMB/JOEL NZAMPS/MATININFOS.NET
Avez-vous aimé l'article? Partagez et Laissez votre commentaire