« La campagne de BAT est une forme de promotion de son image donc une forme de publicité indirecte condamnable par la loi de santé publique de la RDC pour laquelle les mesures réglementaires conforment à la convention cadre de lutte anti-tabac de l’OMS (CCLAT) doivent être prises ». C’est la réaction du Prof. Patrick Shamba, Président de l’Alliance Congolaise pour le Contrôle de Tabac (ACCT), au concours intitulé Battle of Minds clôturé lundi 16 septembre 2019.
L’ACCT partage le point de vue de l’Alliance pour le Contrôle de Tabac en Afrique (ACTA) dont elle est membre. Aussi, promet-elle, de mener des actions en vue de contraindre cette entreprise au respect de la Loi-cadre de la santé publique portant dispositions réglementaires de lutte contre le tabac, promulguée en décembre de l’année dernière.
L’opinion se souviendra que l’alerte sur le concours Battle of Minds a été faite par l’ACTA qui, dans une communication, a encouragé les acteurs de la lutte antitabac à surveiller cette tactique de BAT et à initier des actions pour réduire autant que possible l’influence de cette campagne ou l’arrêter.
En Afrique, le concours cible l’Afrique du Sud, l’Algérie, la Côte d’Ivoire, le Kenya, l’Ile Maurice, le Nigéria, et la République démocratique du Congo.
En RDC particulièrement, une annonce indique que les lauréats locaux recevront des prix exceptionnels et se rendront au Kenya pour compétir au niveau régional avec d’autres candidats d’Afrique de l’Est et d’Afrique centrale. Il précise en outre qu’au Kenya, un voyage sur Londres pour la phase finale, sera offert aux finalistes. Les gagnants de la phase finale, se verront attribuer un stage de formation d’un an dans un bureau de BAT de leur choix.
Pour ACTA, il s’agit sans aucun doute d’une tactique ciblant les jeunes et visant à améliorer l’image de BAT au niveau mondial et à présenter la multinationale comme une entreprise responsable. Alors que le géant du tabac est l’un des principaux fabricants d’un produit qui cause au moins 8 millions de décès par an. BAT ne peut prétendre encourager et promouvoir la créativité des jeunes lorsque toute son existence menace leur créativité et leur bien-être.
Judith Asina
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