Des statisticiens estiment que la taxe d’identification des téléphones peut générer 160 millions Usd, s’il faut se baser sur les 40 millions d’abonnés aux réseaux sociaux autour d’une moyenne de 4 Usd. Montant difficile à atteindre d’autant plus qu’elle s’apparente à une arnaque et qu’aucun opérateur des télécommunications, selon des investigations, n’est prêt à accompagner le ministère des PT&NTIC dans cette aventure.
Même si par hypocrisie, les sociétés de téléphonie cellulaire accepteraient l’imposition de cette taxe, aucune d’entre elle, n’accepte de boucher un numéro d’un abonné qui n’a pas identifié son téléphone.
En effet, les entreprises de télécommunication ont le devoir d’enregistrer les détenteurs des numéros des SIM utilisées pour besoin de sûreté de l’Etat. Par contre, leur mission ne consiste pas à identifier les téléphones dans leur diversité de marques et modèles. Le Ministère des PT&NTIC n’a pas non plus, dans ses attributions, l’obligation d’identifier les téléphones, smartphones soient-ils. Il ne lui est pas non plus attribué le rôle de l’OCC pour combattre la contrefaçon ou la piraterie des téléphones.
Si le Ministre a le souci de maximiser les recettes de l’État, il serait préférable d’instaurer un dispositif efficace pour contrôler adéquatement le trafic des flux téléphoniques (appels, datas et SMS).
Refus du logiciel GSMA
Là où le bât blesse, c’est lorsque le Ministre des PT&NTIC refuse l’offre d’un logiciel d’identification gratuite que lui propose la GSMA. Cette dernière, est une association qui représente les intérêts des opérateurs de téléphonie mobile dans le monde entier. Aussi, elle réunit près de 800 opérateurs et 300 entreprises appartenant à l’écosystème plus large de la téléphonie mobile. Parmi eux figurent les fabricants de téléphones et d’appareils, des éditeurs de logiciels, des fournisseurs d’équipements, des sociétés Internet et des entreprises de secteurs d’activité connexes. La GSMA organise également les plus grands événements du secteur, tels que le Mobile World Congress, et les conférences Mobile 360 Series.
Ainsi, des observateurs avertis estiment que ce refus du Ministre de d’appliquer le logiciel d’identification gratuite de GSMA prouve qu’il y a anguilles sous roche.
D’où, l’initiative d’identification des téléphones moyennant 1 USD ou 7 USD frise l’arnaque.
Judith Asina
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