Comme sentinelle première des intérêts de la population, le Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu se dit être prête à lancer des actions à l’égard des élus provinciaux dont les actions parlementaires restent « mitigées » depuis le début de la mandature en cours.
Dans une conférence de presse tenue ce jeudi 5 mai 2022 à Bukavu, la Société Civile a déploré les complaisances qui caractérisent les initiatives des élus provinciaux du Sud-Kivu contre des membres du gouvernement provincial.
Devant les professionnels des médias, le Président de cette structure citoyenne, Adrien Zawadi, a fait remarquer que l’hémicycle provincial compte « des députés totalement déconnectés de la vie de leurs électeurs avec des initiatives parlementaires sans résultats palpables, incapables de faire partir un ministre en dépit des faits avérés ; et même de se faire expliquer une situation par un ministre par une procédure d’interpellation».
Et de poursuivre : « Jamais une assemblée des élus n’a été aussi complaisante et ridicule. Qu’est-ce qui peut justifier un tel comportement qui frise la déconnexion totale des élus avec la situation socioéconomique de leurs électeurs ? »
Étonnamment, le bureau de coordination de la Société Civile veut réellement comprendre qu’est ce qui peut pousser un élu de refuser qu’un ministre vienne répondre sur une question qui touche directement la vie de son électeur.
En ce qui concerne le maintien du gouvernement provincial au pouvoir après trois motions de défiance, la société civile estime que ceci prouve l’incapacité du parlement à impulser le développement et la bonne gouvernance de la province.
A cet effet, Adrien Zawadi a lancé ouvertement une mise en garde aux députés, tant provinciaux que nationaux du Sud-Kivu.
« Nous annonçons très prochainement des actions citoyennes à l’Assemblée provinciale pour exiger à ces députés de se pencher réellement sur notre situation, nous les citoyens », a-t-il déclaré.
Tout est possible car sur 36 députés provinciaux élus en 2006, seuls 3 ont été réélus en 2018 suite à la campagne initiée par le Bureau de la coordination de la société civile dénommée << Zéro réélu>.
Jules NINDA
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