« Rumba congolaise : ses expressions et ses interprétations des faits sociologiques et historiques », est le thème choisi pour le thème du colloque de cet évènement. Deux villes vont accueillir la cinquième édition du festival Rumba parade. D’abord Kinshasa, du 14 au 15 septembre, ensuite Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga du 2 au 5 octobre 2018. Cette fois, l’évènement, du moins du côté festif, se tiendra au cours de la foire agricole de Kinshasa.
C’est le Prof. André Yoka, DG de l’Institut National des Arts (INA) qui l’a annoncé au cours d’un point de presse au Centre Wallonie Bruxelles (CWB). Parmi les avancés de la rumba parade qu’il a cités figure Kinshasa proclamée ville-créative en musique et Lubumbashi, ville-créative dans l’artisanat ainsi que les arts populaires en 2015. C’est aussi grâce à ce festival que la rumba a été classé officiellement patrimoine national en attendant que son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco soit concluant. Aussi, toujours est-il qu’il a été produit deux anthologies des meilleures chansons de la musique congolaise moderne. Car, il a été constaté que la musique congolaise y compris la rumba est restée orale. Dans la mesure où il faut protéger cette musique de tradition orale, il a été mis par écrit, les textes en langues nationales, traduits en français, et mis sous forme de notation technique avec des spécialistes pour que cela se conserve et se perpétue outre frontière.
Au sujet de la cinquième édition, il y a des constantes et des variantes. A en croire le Prof. Yoka, les constantes sont les mêmes, c’est-à-dire qu’il y a des parties de réflexion, avec un colloque organisé par l’INA et puis il y a la partie festive avec des concerts. Et puis il y a toujours tous ces projets prospectifs, stratégiques sur les programmes. « Comment savoir influencer aussi la politique culturelle de ce pays en matière de conservation, et de promotion du patrimoine culturel notamment immatériel, parce qu’il est volatile », a relevé le Prof. Yoka, pour dire que c’est le temps de s’y approcher.
Innovations
Cette édition est décentralisée, car il y aura une édition bis à Lubumbashi du 2 au 5 octobre. Il y a aussi le déplacement des dates, car habituellement le festival se déroule en saison de pluie en décembre, mais cette fois c’est début octobre avec également la rentrée de classe ainsi que l’harmonisation avec d’autres programmes similaires en matière d’activités culturelles.
Une autre innovation, c’est la thématique générale, après les thématiques précédentes qui avaient beaucoup insisté sur les thématiques fondamentales d’esthétique, de technique. Cette fois il sera question de « Rumba congolaise : les expressions et les interprétations des faits sociologiques, historiques et politiques ». Pour lui, l’histoire de la musique congolaise est très liée à l’histoire de la politique de ce pays. Et c’est aussi un signe de temps d’orienter la thématique sur les questions politiques actuelles. Selon le Prof. Yoka il est temps que la musique accompagne aussi la politique.
Programmation
Brain Tshibanda, Directeur des dossiers culturels du CWB a rappelé que cette cinquième édition semble se confondre au siècle où il y avait confusion entre la culture et l’agriculture.
Plusieurs groupes sont prévus pour Kinshasa, notamment les Bantous de la Capitale du Congo-Brazzaville créé en 1959. Aussi est-il prévu une fanfare dénommée « Fanfare la Confiance » qui a appris à exploiter les morceaux de la rumba congolaise. En effet, il a été prévu que cette fanfare garde la convivialité entre le public et les artistes.
En outre, quatre dames vont assurer la scène avec Barbara Kanam, Taty la Douce, la Team Milagros de Maria Besongo ainsi que la toute jeune génération représentée par Ruth. Les autres groupes sélectionnés sont notamment Pepe Felly, Bana Système, le Karmapa, Ange Da Costa de l’Allemagne, la Référence de Manda Chante et Héritier Watanabe.
Pour Lubumbashi, la programmation prévoit entre autres un artiste qui viendra du Zimbabwe, de Wallonie Bruxelles, et un groupe de Kinshasa. « C’est une programmation très éclatée et internationale. Ce qui signifie que la rumba est déjà internationale », a confié Brain Tshibanda.
Judith Asina
Avez-vous aimé l'article? Partagez et Laissez votre commentaire