RDC: La France s’inquiète de la crise dont on ne voit pas le bout !

C’est Alain Remy, Ambassadeur de la France en RDC qui l’a déclaré vendredi 14 juillet dernier à l’occasion de la célébration de la prise de Bastille en sa résidence de Kinshasa. Car, l’insécurité qui y sévit, surtout dans les Kasaï était évoquée dans différentes enceinte, notamment au Conseil de sécurité de l’ONU, à l’OIF à Paris, ainsi qu’au Conseil de Droit de l’homme à Genève. Au-delà de l’assistance humanitaire évidente face à ce drame, il faut une solidarité et un soutien envers le peuple.

Son discours, il l’a basé sur l’organisation des élections en France, en passant par la situation sécuritaire caractérisée par des actes terroristes, ainsi que la candidature de Paris aux jeux olympique 2024, jusqu’au problème lié au climat, pour finir avec la RDC, son pays de résidence.

« La France vient de connaître quatre nouveaux scrutins en deux mois », dit-il. Pour cela, elle s’est choisi un nouveau président, puis s’est renouvelé  très largement son Assemblée Nationale. «Qui aurait pu penser, il y a seulement six mois, que le paysage politique français, serait celui qu’on a aujourd’hui », a-t-il lâché.  D’autant plus que les certitudes les mieux établis ont volé en éclat, les pronostics les plus définitifs ont été mis en échec par la volonté du peuple français à travers ce choix démocratique. Et le monde a perçu qu’une page nouvelle s’ouvrait. Ainsi, nombre de ses partenaires voulaient-ils écrire avec la France. De Poutine à Versailles il y a quelques semaines, à Trump sur les champs Elisée de Nice, en passant par les européens et sur le continent africain avec des nombreux dirigeants, des contacts ont été noués. Un regard nouveau a été jeté sur des relations anciennes. Pour cette célébration, il ne s’agit pas seulement d’un anniversaire mais de cette nouvelle étape dans la vie de la France.

Concernant l’attaque de l’année dernière à Nice, il estime que le 14 juillet ne sera plus jamais pour tous ceux qui ont été frappé, une commémoration ordinaire. Puis une pensée pieuse a été demandé à l’égard de tous ceux qui ont été frappés dans un mode opératoire analogue avec comme contrepartie, les atrocités  qui se découvrent chaque jour, de libération de raquât,  et   Mossoul ainsi que d’autres villes asservies.

Une planète, un plan

Un autre sujet d’une portée universelle qui présente un autre défi pour tous consiste au climat et la protection de l’environnement. Alain Remy rappelle qu’en décembre 2015, un accord a été signé à Paris par presque tous les pays du monde. Il s’agit d’un acte qui a suscité un immense espoir et qui nécessite de maintenir une mobilisation internationale visant à contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C. Prenant l’exemple du le fleuve Congo, l’un des deux grands réservoirs du monde, il regrette que le niveau de cette eau baisse chaque jour, provoquant ainsi un enchainement infernal. Puisque, pas assez d’électricité produite, entrainant plus de  déforestation, moins de précipitation et moins d’eau dans le fleuve. Pour en découdre, Paris vient de penser une nouvelle initiative intitulé « une planète, un plan ». L’idée consiste à accélérer la transition énergétique et climatique de la France. Cela, entendu que l’accord de Paris veut devenir une réalité pour Paris, l’Europe et pour tous. Il invite toutes les nations au prochain rendez-vous à New-York, en septembre pour le pacte mondial pour l’environnement,   puis à Bonn en novembre pour la Cop 23.

Crise multiforme en RDC

Selon Alain Remy, la RDC traverse une crise grave, profonde et multiforme. La dimension la plus poignante est humanitaire. Ce qui cause un nombre important des victimes, déplacés intérieurs, les réfugiés à l’étranger, fuyant le drame.

Et la France entant que pays partenaire, s’inquiète de cette situation dont on ne voit pas le bout. Un problème qui était évoqué dans différentes enceinte, au Conseil de sécurité de l’ONU à New York, à l’OIF à Paris, au Conseil des Ministres de l’UE à Bruxelles, au Conseil de Droit de l’homme à Genève. Au-delà de l’assistance humanitaire évidente, il faut une solidarité et un soutien au peuple.

Judith Asina