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RDC: Des universitaires pour une transition citoyenne sous le leadership d’une personnalité consensuelle

C’est la solution à la crise que traverse la RDC, envisagée par les universitaires et membres de la société civile, vendredi 16 novembre 2018, à l’issue d’une conférence animée sur l’appel à la responsabilité de protéger la population. Organisée par la structure « Chemin de la paix », cette rencontre avait pour objectif d’interpeller les décideurs congolais et la communauté internationale afin qu’ils puissent intervenir face à la situation catastrophique qui se vit spécialement à Beni et au Kasaï.

Cette crème intellectuelle lance un appel vibrant et solennel à la communauté internationale, à l’ONU, l’UA, la SADC, la CEEAC, l’UE, tous les Etats et amis du peuple congolais, pour assumer pleinement la responsabilité de protéger les populations contre les très graves périls auxquels elles sont exposés, c’est-à-dire violation massive des droits de l’homme, crimes de guerre et contre l’humanité, génocide et nettoyage ethnique. Cela, au nom de la solidarité entre les nations et les peuples et par devoir ethnique.

Aussi, cette dynamique, exhorte-t-elle d’autres compatriotes ainsi que toutes les personnes de bonne volonté à joindre leurs voix aux leurs en signant cet appel à la responsabilité de protéger les populations contre les périls les plus graves qu’elles subissent silencieusement depuis trop longtemps.

Le Prof. Jacques Djoli, l’un des six orateurs indique que cette dynamique existe depuis pratiquement une année en vue d’éveiller la conscience des congolais en tant qu’enseignants sur certains nombres de dérives. Allusion faite entre autres aux tentatives de révision constitutionnelles, maquillées sous les théories scientifiques douteuses. Ce rendez-vous a permis d’attirer l’attention de la population sur la gravité de la crise, particulièrement à Kananga et à Beni. Ce, alors qu’entretemps, il y a une distraction avec une machine à voter pour créer un coup d’Etat technologique de conservation du pouvoir qui ne va pas amener beaucoup de solution au pays.

A l’en croire, le gouvernement d’aujourd’hui se trouve dans une logique de conservation du pouvoir, qui malheureusement, ne vise pas la transformation de la population. ‘’Nous constatons que lorsque les délégations étrangères viennent ici, elles se limitent aux formalismes, croyant que l’élection va résoudre tous les problèmes, alors que le vote doit se dérouler dans un contexte de respect de tous les paramètres pour amener la tranquillité’’, déplore-t-il. Il estime que l’après élection risque d’être très chaotique si les questions telles que la pauvreté, la décrispation, ne sont pas prises en charge comme énoncé dans l’accord de la Saint Sylvestre.

En dehors de lui, le Prof. Jean-René Lohata est intervenu pour insister sur l’importance d’un leadership reposant sur la conscience et la science. L’idée ici, consiste à être dirigé par des personnalités n’étant pas trempées dans la corruption, mais ayant la connaissance de ce qu’il faut faire. De cette conscience, dit-il, même la manière d’accéder au pouvoir doit être légitimée par la population. ‘’Je pense qu’il ne manque pas de personnalité méritocratique dans ce pays, même s’il n’y en a pas beaucoup, à l’exemple du Dr. Mukwege’’, relève-t-il.

En outre, se sont succédé le Prof. Billy Bolakonga, recteur de l’Université Mariste du Congo et professeur à l’IFA Yangambi ;  prof. Alphonse Maindo des sciences politique de l’Université de Kisangani et directeur du CEREPSAN ; M. Teddy Kataliko et  Pierre Sosthène Kambidi, respectivement, militant de la société civile du Nord-Kivu et du Kasaï.

Judith Asina

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