Les nouvelles en provenance des universités et instituts supérieurs du pays ne sont pas bonnes ce lundi matin. De Kinshasa à Kisangani en passant par certaines villes de la RDC, on annonce des troubles dans les universités ou instituts supérieurs.
A l’origine, les frais académiques fixés aujourd’hui à 490500 FC pour les classes de recrutement et 485500 FC pour les classes moyennes.
Selon des sources dignes de foi, pour le cas de l’unikin, cette augmentation avait été décidée à l’issue d’une réunion entre le même ministre de l’ESU et les représentants du Conseil des partenaires (COPA-UNIKIN) composé du comité de gestion, l’association du corps scientifique et la coordination estudiantine.
A l’université de Kinshasa, par exemple, les éléments de la police nationale congolaise ont dû d’ailleurs user des gaz lacrymogènes pour contrer les étudiants en colère.
« Nos revendications tournent autour des frais académiques. Auparavant, on payait 253.000 de G1 en L2. Le ministre avait réduit ce montant. Il avait que des classes de préparatoire, celles de G1 et celles de L1 devraient payer 210 000 FC. G2 et L2 devraient payer 171 000. Et maintenant, une nouvelle décision tombe: les classes de G1, celles de L1 et celles de préparatoires doivent payer 490 000 FC et les classes de G2 et L2 410 000 FC par an. C’est pour cela que les étudiants manifestent », dénonce un étudiant en colère.
Plusieurs dégâts matériels sont tout de même signalés. La salle de promotion de l’Unikin ainsi que quelques bureaux du bâtiment administratif ont été saccagés. Les témoins sur place ont même évoqué une tentative de cambrioler la BCDC.
Même climat de tension signalée à Kisangani dans la province de la Tshopo. Les étudiants de cette ville, ceux de l’IBTP ou encore de l’Université de Kisangani, Unikis, ont pris d’assaut les boulevards dès le lundi matin pour dire non aux frais académiques qu’ils estiment exorbitants. « Nous demandons à nos autorités de baisser les frais, ils sont exorbitants. L’année passée en G1 on payait 308 000 FC mais pourquoi cette année cela passe plus loin à plus près de 400 000 FC. C’est énorme. Dans des auditoires montants, on est vers 470 000 FC. Nous disons non à ces manœuvres » indique un étudiant de l’Unikis.
Mais le risque est énorme de voir d’autres universités et instituts supérieurs du pays emboîter le pas.
PB
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