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RDC : Autorités morales, présidents, Secrétaires Généraux, Porte-paroles. Qui dirigent réellement les partis ou plateformes politiques?

Il est régulier d’entendre les acteurs politiques dirent que nous travaillons sous l’impulsion de l’autorité morale, comme si l’on ne réfléchit pas soi-même, attendant à longueur des journées les mots des autorités morales, ou des président et secrétaire généraux. La question qui taraude plus d’un est celle de savoir qui « dirige » réellement les partis ou plateformes politiques en Rdc? A maintes reprises, du côté de l’opposition comme de la Majorité, l’on a entendu certaines déclarations des portes paroles ou de secrétaires Généraux qui ont été contredit par leurs présidents et ou autorités morales.

Pour rappel, les porte-paroles ont pour mission de rapporter les paroles des leaders ou des conclusions d’une réunion officielle. Etonnement, le porte parole du Gouvernement, le plus souvent fait de points de presse sans que le Gouvernement ne se soit réuni et levé une option sur un sujet. Rapporte-t-il ses points de vue ou celui du Gouvernement ? Joseph KOKONIANGI, secrétaire Général Adjoint de la majorité a voulu aussi marqué son empreinte dans ce jeu. Sans que la majorité se réunisse, il s’est permis à faire un point de presse pour dire si haut que l’accord de la saint sylvestre n’est pas inclusif, … Aussitôt contredit par ses pères qui, eux aussi ne se sont pas exprimés clairement. Cfr déclaration du secrétaire général de la MP Aubin MINAKU. Peu avant, Alexis TAMBWE MWAMBA était aussi passé par là en signant un communiqué au nom de la Majorité disant que les bons offices de la CENCO étaient un échec.

Qui fait quoi et qui parle au nom de qui ? Le silence de Joseph KABILA commence à affecté son propre camp. Personne ne sait avec exactitude ce que fait et pense le Président KABILA, même pas le Secrétaire Général de la MP. Le taiseux président n’arrête de contredire sa majorité. Jean –Pierre BEMBA pour sa part voudrait que les évêques lui fassent parvenir l’accord pour le signer car ce que fait Eve BAZAIBA n’engage pas le parti. Elle vise ses intérêts particuliers. Où allons-nous ? Heureusement pour la secrétaire Général du MLC, elle signe l’accord incessamment.

Est-ce, la parole politique doit être gérée ?

Il est un fait indéniable: la parole est le propre de l’homme politique et se veut le creuset de la liberté d’opinion et d’expression, si l’on s’en tient à l’histoire de la philosophie politique et aux promesses de la démocratie. De Platon à Démosthène, de Cicéron à Saint Augustin, l’Antiquité a construit une théorie et une pratique de la parole dont la pertinence philosophico politique ne cesse de se vérifier à ce jour. La nécessité de la préservation de cette propriété typiquement humaine s’est vu formalisée au fil des siècles sous diverses formes et est devenue le point de mire de notre modernité politique.

Aujourd’hui, la Déclaration universelle des droits de l’homme, spécialement en son Article 19, qui en fait un droit inaliénable, c’est-à-dire un droit incessible, une liberté fondamentale est l’exemple le plus concret de cette prise de conscience : « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit».

Dans la même veine, l’Article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen stipule que « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

Il ne manque pourtant pas d’intérêt à s’interroger sur la nature de son ancrage réel dans la vie politique. Face à l’idéal démocratique d’une parole libre et libérée, l’urgence de la question de son abus à la fois par les sujets et les autorités morales de plates formes politiques pose les impératifs et les limites éventuels de la réalité de la pratique démocratique comme un problème délicat certes, mais utile à la compréhension de la démocratie elle-même. Interroger la parole du point de vue de sa gestion et de son contrôle entraîne cette autre interrogation sur la relation autorité morale, porte-parole, qui posent la domination et la contrainte comme manquements graves au droit à la libre expression des opinions et de la parole.

Pour éviter les différentes zizanies que nous observons à ce jour en République Démocratique du Congo, l’un des moyens sûrs de la consolidation de la paix et de la sécurité à la fin du deuxième et dernier mandat du Président KABILA, c’est de parler en fonction de la garantie d’un leader politique. Cette garantie traduira de façon concrète la pacification des relations entre politique et fondera moralement la communication sociale. Pour être plus clair, disons que la parole au sein de l’État doit bénéficier de l’aval, du contrôle et même de la censure de chaque leader politique et ce, en aval et non en amont. D’où l’idée d’une métaphore du silence qui répond essentiellement à un besoin : celui d’éviter l’explosion, l’émiettement et l’éparpillement de la parole. On le sait, la parole est une arme redoutable pour les relations humaines, lorsqu’elle est pervertie et rendue caduque par des agissements peu responsables. En ôtant à l’individu la libre utilisation de la parole, nous entendons ainsi responsabiliser et moraliser toutes les paroles capables de produire l’effet inverse souhaité par une meilleure communication. Car l’effet boomerang d’une parole sans contrôle ni censure est l’occasion ouverte à la désagrégation et la désintégration du tissu social. Il faudrait pour ce faire que les politiques congolais, secrétaires généraux ou portes paroles évitent une rupture possible ou définitive de la communication entre les différentes composantes de leur plateforme politique, pour éviter le chaos.

Joël NZ

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