kamerhe et badibanga

Les raisons du désaccord au sein de l’opposition signataire : Querelle de leadership Samy-Kamerhe

La scission est définitive entre opposants signataires de l’accord politique du 18 octobre 2016. Le désaccord est acté, le fossé est désormais béant. Différents acteurs ne parleront plus le même langage. Ces frères qui étaient considérés comme membres de la majorité élargie ne sont plus ensemble. Pour cause, la querelle de leadership. Samy Badibanga tente de ravir l’Imperium du groupe à Vital Kamerhe. Profitant de son statut de Premier Ministre, Samy Badibanga voudrait être seul patron de cette composante, au détriment de Kamerhe, véritable leader de la composante. Badibanga, aux dires de quelques-uns de ses proches voudrait commuer la composante opposition signataire en plateforme politique, pour faire face au Rassemblement et combattre l’accord politique inclusif du centre interdiocésain. Raison de l’émiettement du groupe en deux composantes.

* Le premier soutient l’accord politique du centre interdiocésain. Ici figurent le cartel des opposants signataires, mais aussi et surtout Vital Kamerhe, celui-là qui donna sens au dialogue facilité par Edem Kodjo. C’est lui, l’ancien candidat à la présidentielle qui avait plus d’un million et demi des votants en 2011. Celui-là qui avait, suite à son poids politique, été désigné modérateur de la composante opposition au dialogue de l’UA et donné une petite forme au dialogue de la cité de l’UA. C’est le même qui a été consulté par les évêques pour participer aux discussions autour des prélats. Il amena avec lui Steve Mbikayi, Jean-Lucien Busa, José Malika, Marie-Ange Mushebekwa… Par ailleurs, ce groupe des ministres ont tourné complément dos à Vital Kamerhe, alors qu’il y a peu, tous se réunissaient à la résidence de Kamerhe à GB pour leurs réunions, excepté Steve Mbikayi. Le groupe de Makila et alliés a formé le deuxième groupe.

* Dans le second bloc, se trouvent, pour la plus part, des membres du gouvernement Samy. Ce groupe reproche le manque l’inclusivite de l’accord de la CENCO, oubliant le faible poids politique qu’ils ont tous réunis. Le combat politique étant un rapport des forces. Badibanga serait entrain de former, puis financer ce groupe, le même qui avait, à coup d’espèces sonnantes fait une déclaration le 31 au Fleuve Congo Hôtel dénonçant la non inclusivite du dialogue à la CENCO. Déclaration semblable au feu de paille, qui n’a laissé aucune trace, étant donné que l’accord du centre interdiocésain a été signé, remis au chef de l’État qui a reconduit mission aux évêques pour, rapidement finaliser les modalités de son application. Samy Badibanga qui pourrait, selon des sources concordantes mettre en place une plateforme politique jeudi à Kinshasa. Il poursuit un autre but, cherché à mettre Kamehe sous ses ordres. Il reproche à ce dernier de n’avoir pas rendu Compte des travaux à la composante, avant de parapher l’accord de la CENCO. Il oublie que Kamerhe c’est un million et demi d’électeurs, c’est une vingtaine des députés nationaux. Ainsi va la politique, ainsi se comporte-t-on en politique, surtout en Rdc.

Il sied de souligner que les nations unies viennent de demander à tous ceux qui n’ont pas encore signer cet accord de le faire.

Le conseil de sécurité réaffirme sa volonté d’appuyer la mise en œuvre de l’accord en étroite coopération avec l’UA et sa détermination à continuer de suivre attentivement l’évolution de la situation

James Kaba

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