L’élection du bureau du sénat, avec Alexis Thambwe Mwamba au perchoir de cette chambre haute du parlement a suscité des réactions à travers la République. A partir de Kisangani, Chef-lieu de la Tshopo, Prof. Bily Bolakonga, Recteur de l’Université Mariste au Congo cogite sur le fait qu’une révolution stratégique serait à l’œuvre mais elle se situe là où personne ne l’imagine. Sans aller par le dos de la cuillère, il déclare que le score obtenu au cours de ce scrutin montre bien que « l’édifice Front Commun pour le Congo réputé pourtant stable prend quelques fissures et s’en trouve donc fragilisé ».
Ci-dessous l’intégralité de sa réaction :
Bahati avait espéré, par un soubresaut plus ou moins révolutionnaire, mettre fin à la moutonnerie légendaire du FCC, il en a pris un coup malgré quelques espoirs qui viennent de s’évaporer ! Néanmoins, le score qu’il obtient montre bien que l’édifice FCC réputé pourtant stable prend quelques fissures et s’en trouve donc fragilisé.
Bahati (qui n’est pas non plus un enfant de chœur ni un homme recommandable) a osé défier le satrape barbu de Kingakati.
Par ce geste courageux, voire téméraire, il a montré que cet homme, quoique génie des prévisions et de la ruse, est loin de d’être un Phénax (dieu de la fourberie) aux sentences péremptoires.
D’ailleurs, l’échec cuisant du chantre de l’inanition de la nation et fidèle allié de mauvais coups, Boshab y rajoute une lézarde supplémentaire, suggérant que Kingakati ne sera plus le seul centre de décision absolu même si celui qui lui a été préféré (S. Badibanga) reste proche de l’alliage hideux FCC-CACH.
Ces résultats ont beau être globalement favorables à Kingakati (= « attend à l’intérieur ») on doit néanmoins savoir que dorénavant il y a/aura bien un « _Kinganganda_ » (= attend à l’extérieur) qui chamboule ou peut chambouler l’ordre intérieur d’un Kingakati dont les tours de ruse et des coups bas recèle encore moult imaginations.
A mon avis, une révolution stratégique est bien à l’œuvre mais elle se situe là où on ne l’imagine car, comme le disait Nicolas Machiavel, presque tous les hommes, frappés par l’attrait d’un faux bien ou d’une vaine gloire, se laissent séduire, volontairement ou par ignorance, à l’éclat trompeur de ceux qui méritent le mépris plutôt que la louange.
Prof. Bily Bolakonga
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