L’on y a peut-être pas accordé beaucoup d’attentions, mais le procès en appel de Jean-Pierre Bemba a pris fin. Du moins pour la première partie consacrée à la plaidoirie. Prévue pour cinq jours, cette partie n’a duré que trois, curieusement. Et, bien avant le début du procès en appel, l’on notera que la Cour Pénale International avait déjà restitué à Mme Bemba tous les biens de l’ancien Vice-président congolais gelés depuis huit ans.
S’il est vrai que l’hirondelle annonce le printemps, la fumée le feu et les nuages la pluie, alors il ya des signes qui ne trompent pas. Tout porte à croire que la porte de sa cellule s’ouvre petit à petit et que Bemba peut déjà apercevoir la lueur de la lumière du jour. Pas impossible que Jean-Pierre Bemba ne soit entrain de passer ses derniers jours dans les mûrs de la CPI et respire, enfin, sa liberté.
En tout cas, les lignes bougent en ce sens. Il parait presque certain que les linges sales ont été lavés entre Bemba et l’Occident, la Belgique en tête. Et, à ce stade, les contours du procès Bemba ne semblent, en toute vraisemblance, être plus politico-diplomatiques que juridiques.
Avec la mort d’Etienne Tshisekedi et la faiblesse de l’Opposition au régime, une crise politique toujours persistante au pays, un avenir presqu’incertain et un Kabila accusé à tord ou à raison de se maintenir au pouvoir ad vitam aeternam, la libération de Bemba ferait mieux l’affaire. Pourquoi pas?
C’est du reste, ce qui justifierait le pont jeté directement entre le leadership du Rassop et celui du Mouvement de Libération du Congo, sous le haut patronage très éclipsé des Prélats Catholiques. Ce qui d’ailleurs, diviserait encore plus l’Opposition. Parce que l’entrée en jeu de Bemba perturberait le match et menacerait directement les calculs des uns et des autres. Wait and see…
Papy MALUKU
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