Le président de l’ancienne assemblée proviciale du Katanga va donc confronter la justice. En effet, 12 députés provinciaux du haut Katanga ont voté pour la levée de ses immunités contre 10. Gabriel Kyungu qui est accusé pour « offense à chef de l’État » devra présenter ses moyens de défense. Privé des immunités parlementaires, l’appareil judiciaire pourra donc convoquer Kyungu comme Mr tout le monde pour qu’il vienne présenter se moyens de défense. Côté G7, on dit ne pas être surpris par cette démarche du camp présidentielle. « Ils ont juré coûte que coûte à démolir notre plateforme politique. Malheureusement, les méthodes utilisées sont de la vieille époque. Tout est cousu de fil blanc, laissant des traces très bizarres. Le patriarche Kyungu bénéficie naturellement de notre soutien inconditionnel. Nous allons démontrer avec preuves que ce montage grossier n’a pas raison d’être en cette période où tous œuvrons pour la décrispation du climat politique en Rdc », dit un cadre G7.
Le ministère public accuse Gabriel Kyungu d’avoir tenu des propos désobligeants à l’endroit du chef de l’État le traitant de « vaurien » lors d’une adresse à ses militants. Le concerné Kyungu parle d’un montage sonore des « agents au service d’un individu. » Après Moïse Katumbi, ça sera un deuxième poids lourd du G7, de la même province à avoir des ennuis avec la justice dans une période hautement sensible caractérisée par des règlements des comptes politiques. Supposons qu’il n’y aura pas un autre juge du « type Ramazani » pour dénoncer la pression militaro-politique dans cette affaire. Dans l’ensemble, le rassemblement devra continuer à compter le nombre de ses cadres qui ont des démêlés avec la justice. A ce jour, 6 sont appelés prisonniers emblématiques. Des tractations sont en cours à la CENCO pour obtenir leur libération et la cessation des poursuites judiciaires.
KN
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