La révélation de l’ONG Human Rights Watch au sujet du recrutement par la RDC des ex rebelles M23 pour réprimer par la violence des manifestations fait jaser. Dans une déclaration publié mercredi 6 décembre 2017, l’Institut de Recherche en Droits Humains (IRDH) invite le Parlement à enquêter, afin de déferrer les présumés coupables devant les juridictions nationales compétentes. L’impartialité de l’Etat étant mise en cause, cette institution congolaise d’appui à la démocratie demande à la Cour Pénale Internationale (CPI) qui a déjà d’autres enquêtes en cours, de considérer l’intérêt de justice qu’ont les victimes des crimes de sa compétence. Il s’agit notamment des exécutions sommaires orchestrées par l’Etat congolais.
Ci-dessous l’intégralité de la déclaration de l’IRDH :
«IL FAUT DES ENQUETES SUR LE RECRUTEMENT DES MILICES AU RWANDA ET EN OUGANDA, POUR REPRIMER DES MOUVEMENTS CITOYENS, EN RDC».
L’IRDH invite urgemment le parlement de la RDC, la Cour Pénale Internationale (CPI) et le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU à diligenter des enquêtes, afin de vérifier des graves révélations faites par l’ONG Human Rights Watch, sur des exécutions sommaires des manifestants congolais, perpétrés par des miliciens du M23 recrutés au Rwanda et en Ouganda, par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo.
En effet, dans son rapport intitulé « RDC : Des rebelles ont été recrutés pour réprimer les manifestations. Des combattants du M23 ont aidé le président Kabila à se maintenir au pouvoir », publié le 04 décembre 2017, HRW dénonce le recrutement de plus de 200 combattants du mouvement rebelle M23, dans le but d’étouffer des manifestations des mouvements citoyens, en 2016. Cette macabre activité aurait occasionné des exécutions sommaires de plus 62 vies congolaises, entre le 19 et le 22 décembre 2016.
Au regard de l’extrême gravité des faits allégués, l’accusation portée contre le Gouvernement de la République de mobiliser des bandes armées, à l’étranger, contre sa propre population sur son territoire, faits constitutifs de Haute Trahison ; le parlement a le devoir d’investiguer, afin de déferrer les présumés coupables devant les juridictions nationales compétentes.
Par ailleurs, l’impartialité de l’Etat étant mise en cause, l’IRDH invite la Cour Pénale Internationale (CPI) qui a déjà d’autres enquêtes en cours, en RDC, de considérer l’intérêt de la justice qu’ont des victimes des crimes de sa compétence : Exécution sommaire des civils orchestrée par un Etat membre.
Enfin, la RDC étant membre du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, l’IRDH invite cette institution à interpeller le Gouvernement quant à ce, et, instruire le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme à contrevérifier directement ces graves allégations.
Tshiswaka Masoka Hubert
Directeur Général, IRDH
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