Première dame de la RDC, Denise Nyakeru soutient le combat des sages-femmes

Première dame de la RDC, Denise Nyakeru soutient le combat des sages-femmes

Organisée chaque 5 mai, la journée internationale de la sage-femme a été célébrée officiellement jeudi 9 mai 2019, à la tribune de parade du camp Colonel Tshatshi de Kinshasa. Première dame de la RDC, Denise Nyakeru a parrainé cette activité placée sous le thème : « les sages-femmes : défenseurs des droits des femmes ».

L’épouse du Président de la République s’est dit à l’écoute et sensible à toutes les propositions susceptibles d’améliorer la condition de la femme, particulièrement celle de la Sage-femme. De ce fait, les uns et les autres devraient réfléchir à une démarche coordonnée, inclusive et plus efficace de son accompagnement dans l’exercice de ce métier.

Première dame de la RDC, Denise Nyakeru soutient le combat des sages-femmes

Pour ce faire, il est important d’aboutir à une réglementation efficace et efficiente de la profession de sage-femme en RDC ainsi que des droits de la femme en matière de santé sexuelle et reproductive. Cela, entendu que cette profession est très importante dans la société car, elle aide à donner la vie. Et, c’est un privilège de participer à cette activité qui célèbre la profession particulière de « Sage-femme ». Lorsqu’elle est valorisée, déclare-t-elle, la sage-femme garantit aux femmes le droit à une santé sexuelle et reproductive de qualité. « La condition de la sage-femme dans la société a des implications directes sur les causes de mortalité infantile enregistrées dans notre pays », regrette-t-elle, puisque le recul considérable observé sur cette profession a des graves conséquences. Ledit recul, est associé notamment au manque d’infrastructures sanitaires de qualité ; à la faible sensibilisation sur le rôle de la sage-femme dans le processus qui mène à la vie ; à l’insuffisance des formations sur les thématiques-clés liées à la pratique sage-femme. Ce qui constitue l’une des principales causes de la mortalité infantile et maternelle.

L’UNFPA, l’un des PTF

Dr. Sennen Hounton, Représentant de l’UNFPA en RDC a remercié la première dame de la République ainsi que les autres Partenaires Techniques et Financiers (PTF) qui s’associent aux sages-femmes pour reconnaître le droit à la santé sexuelle et reproductive. Lequel droit permet d’éviter les grossesses non-désirées ; de choisir le nombre d’enfants désirés ainsi que les moments de leurs naissances ; d’espacer les naissances en respectant l’intervalle de temps convenable pour la santé de la mère et de l’enfant ; de programmer les naissances au meilleur moment par rapport à l’âge de la mère.

Pour lui, les sages-femmes sont incontournables en développement comme en situation humanitaire s’il faut réaliser la vision qu’aucune femme ne devrait mourir en donnant la vie et qu’aucun enfant ne devrait venir au monde sans mère. Ils offrent également la prise en charge médicale et psycho-sociale des survivants de viols.

Il signale que l’UNFPA a fait beaucoup de progrès pour l’éducation et la régulation du programme sage-femme mais, il faut faire davantage, et continuer à former ainsi qu’à mettre en services un plus grand nombre de sages-femmes. Aujourd’hui, plus que jamais, il réclame des investissements plus importants pour accroître le nombre de sages-femmes et améliorer la qualité et la couverture de leurs services pour sauver les vies de milliers des femmes, nouveau-nés et filles congolaises qui meurent chaque année pour des causes évitables.

Toutefois, l’UNFPA, en partenariat avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) et les autres acteurs renforcent les capacités des établissements d’enseignants pour assurer une formation de qualité pouvant aboutir à la production des sages-femmes bien formés et en nombre suffisant pour garantir l’assistance nécessaire à chaque femme au cours de l’accouchement.

D’ici 2021, UNFPA  va étendre l’appui aux institutions de formation des sages-femmes dans 7 nouvelles provinces à savoir Lualaba, Kasaï, Kasaï-central, Tanganyika, Tshopo, Bas-Uélé et Maniema. Ce qui amènera à 21, le nombre des provinces appuyées avec un paquet complet d’éducation, de régulation et d’association.

En partenariat avec le Ministère de la santé publique, UNFPA mène des plaidoyers pour l’utilisation rationnelle des accoucheuses et sages-femmes ainsi qu’une bonne régulation de la profession.

Alerte de la SCOSAF  

Mr. Ambrocka Kabeya,  a indiqué que parmi les stratégies mises en place pour lutter contre la mortalité infantile figure la formation  de la sage-femme, qui est le prestataire des soins.

Première dame de la RDC, Denise Nyakeru soutient le combat des sages-femmes

Pour commémorer cette journée, la Société Congolaise de la pratique sage-femme (SCOSAF) avec l’appui de ses partenaires avait organisé quatre activités principales. Il s’agit de l’activité des médias qui a été transversale autour de trois autres activités. Il s’est également tenu l’offre de service de planification familiale dans la communauté de manière gratuite. Pour cela, trois sites ont été ciblés parmi lesquels, le Camp colonel Tshatshi, Pakadjuma et l’IFASIC. La troisième activité, était caractérisée par la mise à niveau des enseignants formateurs des sages-femmes ainsi que cette célébration officielle parrainée par la première dame.

Première dame de la RDC, Denise Nyakeru soutient le combat des sages-femmes

Le service qui a été organisé sur les trois sites de camp colonel Tshatshi, Pakadjuma et Ifasic, a reçu 6.200 demandes et sollicitations parmi lesquelles 4.500 femmes adhérentes. Plusieurs méthodes ont été mises à la disposition des femmes dont celle de longue durée qui était la plus sollicité. 602 personnes se sont fait dépistées du VIH/Sida parmi lesquelles 27 ont été positives. 312  femmes ont fait le dépistage volontaire de cancer de colle de l’Utérus dont 2 cas suspects ont été identifiés.

La troisième activité liée à la mise à niveau, a connu la participation de 26 enseignants sages-femmes provenant de différentes écoles de Kinshasa dont 22 enseignantes.  Il a exprimé sa reconnaissance envers différents partenaires, entre autres l’ambassade de Suède et l’UNFPA qui ont appuyé ces évènements.  Mais les résultats qui en sont découlés prouvent à suffisance que les sages-femmes ne sont pas encore là où ils devraient être. C’est pourquoi il faut règlementer cette profession comme un droit de la femme.

Judith Asina

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