A l’origine, l’inflation qui fait baisser le pouvoir d’achat des congolais. Et cette situation est constatée à travers les grandes Villes de pays. A Kinshasa par exemple, ce pouvoir d’achat est baissé de 10% à la suite de la hausse des prix des biens de première nécessité, selon les sources dignes de foi. Sur le marché de la capitale, les prix de plusieurs biens ont pris de l’ascenseur. Le sachet de sucre de 5kg se vend actuellement à 5500 Francs Congolais au lieu de 5000 FC il y a quelques semaines. Le sac de riz de 25 kg est passé de 21000Fc à 25000Fc. La situation est la même à l’intérieur du pays. Dans la capitale du cuivre, au Haut Katanga, certains magasins et boutiques du marché ont même supprimé la mesure de notifier le prix en bas de chaque produit, nous a confié un lecteur de matininfos. La bouteille d’eau de 1 litre qu’on vendait à 500 FC, revient pour le moment à 700 FC voire 750FC. Sur le marché de Lubumbashi, le prix du savon, du sac de farine de mais de 25Kg et du sucre a également été majoré. Du coté des légumes, la botte est non seulement réduite par rapport à la quantité mais elle coûte 500fc (0,48 USD) au lieu de 300 FC (0,27 USD). C’est le même prix pour le tas de charbon de bois. Un dollar américain se change à 1190 FC auprès des grossistes et dans les supers marchés. Dans la ville de Béni, située à environ 350 km de Goma (Nord Kivu), une bouteille d’huile de palme qui se vendait à 1500FC se négocie actuellement à 1700FC et une mesure de riz importé se vend à 950 FC au lieu de 800 FC, soit une hausse de 20%. Pour sa part, la banque centrale du Congo (BCC) attribue cette surchauffe à la baisse des recettes des matières premières alors que pour les analystes c’est suite à l’incertitude politique au pays. Le taux du dollar américain par rapport au franc congolais a légèrement baissé mais les prix des biens n’ont pas bougé. Sur une radio périphérique, le directeur général chargé de la politique monétaire de la BCC, Jean-Pierre Kayembe a estimé que la dépréciation du Franc congolais par rapport à la de vise américaine est consécutive au déficit de la balance de paiement de la RDC, provoqué par la baisse des rentrées des devises à cause de la baisse des cours des matières premières sur le plan international.
En juin dernier, la BCC avait vendu 50 millions dollars américains aux banques commerciales afin de casser la dépréciation du franc congolais. Mais cette opération n’a pas produit de résultats escomptés car la monnaie locale continue sa chute libre sur le marché.
PB
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