Les chercheurs de l’Institut de Recherche en Droits Humains (IRDH) qui font cette recommandation estiment que cette solution serait salutaire et épargnerait la RDC de la mégalomanie légendaire d’une certaine classe politique devenue hostile à l’intérêt public.
Dans un communiqué ces chercheurs appellent à la domestication des sanctions internationales contre des dirigeants qui s’étaient érigés ou continuent à obstruer à l’édification de la démocratie et l’Etat de droit, en RDC.
Sur ces entrefaites, le Président de la République devrait envisager la désignation au poste du Premier Ministre et des membres du nouveau Gouvernement des technocrates issus de la société savante, des universités ou ordres professionnels. En bref, il serait important pour le Chef de l’Etat de considérer, parmi les priorités du pays, la substance des recommandations que l’IRDH partage avec Amnesty International. Il s’agit notamment de l’amélioration de la Sécurité des personnes, particulièrement dans la région Est de la République entre autres Bunia, Beni et Butembo; le renforcement de l’Etat de droit qui mettra fin à l’impunité, par le strict respect de la séparation des pouvoirs législatif, judiciaire, exécutif et ceux des institutions d’appui à la démocratie ; la fin de la répression de l’opposition politique et la société civile, en annulant des poursuites judiciaires politiquement motivées; l’amélioration des conditions de détention, en libérant des prisonniers politiques et d’opinions, des innocents, des acquittés, graciés et amnistiés en détention ; lever d’obstacles à l’accès à l’Internet, par la réduction du prix et la multiplication des points d’accès, afin d’amplifier la libre expression d’opinions et des pensées constructives des citoyens moyens ; la promotion de l’égalité de chance des garçons et filles, l’accès à l’éducation, à la santé, au logement, à l’eau potable et au salaire ; en répondant aux exigences sociales des parents, travailleurs restés impayés depuis des nombreux mois ; l’abolition de la peine de mort et le renforcement d’institutions des droits de l’Homme.
Vigilance citoyenne
Pour les chercheurs de l’IRDH, les sanctions prises au niveau international, complètent des mesures précédentes des mêmes USA et l’Union Européenne contre d’autres congolais, pour les mêmes motifs. Cependant, au niveau national, ces mêmes individus poursuivent l’application de leur plan de confiscation du pouvoir, par des pratiques prohibées par la loi. Ils tentent de conserver des prérogatives du pouvoir législatif, judiciaire et des institutions d’appui à la démocratie jadis concentrés entre les mains du seul animateur du pouvoir exécutif de l’ancien Président de la République.
Au regard de la dégradation de la situation décrite ci-dessus, les chercheurs de l’IRDH estiment que la domestication des sanctions, par une prospection des nouveaux dirigeants de l’Etat donnerait le sens réel des actions de solidarité internationale. L’amplification de la vigilance citoyenne, contre la désignation des individus sur lesquels pèsent des raisons de croire qu’ils sont activement impliqués dans le sabotage de la bonne marche de l’Etat, devrait constituer la priorité de la société civile, notamment, des églises, mouvements citoyens et organisations de défense des droits de l’Homme.
Il faut rappeler que le 22 février 2019, par une mesure de restriction de visas d’entrée, le Gouvernement des USA a sanctionné des dirigeants congolais impliqués activement dans la corruption éhontée, des graves violations des droits de l’Homme et le sabotage de la démocratie. Il s’agit, notamment, de messieurs Aubin Minaku Ndjalandjoko, ex Président de l’Assemblée Nationale, Benoit Lwamba, Président de la Cour constitutionnelle et Corneille Nangaa, Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante.
Judith Asina
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