L’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) via un communiqué rendu public, le mercredi 14 août dernier, reste très préoccupée par la non réalisation de l’engagement pris par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi d’humaniser l’Agence nationale de renseignement (ANR), en la débarrassant de toutes les pratiques violentes qui ont été décriées sous le régime du président honoraire, Joseph Kabila (2001-2019). Cette Organisation de la Société Civile monte au créneau et demande la libération de 11 personnes arrêtées arbitrairement au niveau de l’ANR dont Patricia Azisea. Ces détenus sont privés d’un quelconque rapprochement avec les membres de leurs familles et n’ont pas droit à un avocat, une pratique qui s’oppose diamétralement à l’État de droit prôné par la Fatshisphère. Ce, suite à la mort d’un garde du corps du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, José Mbemba en avril 2024.
Depuis leur arrestation à ce jour, soit cinq mois après, ces personnes n’ont pas jamais été mises en contact avec les membres de leurs familles ni consulté un avocat, en violation flagrantes des dispositions de la Constitution (article 18 de la Constitution).
L’ Asadho estime que le président de la République dont l’ANR dépend devrait sanctionner de tels comportements qui violent son engagement de la moderniser et d’humaniser.
Elle recommande entre autres au président de la République d’
ordonner aux responsables de l’ANR de libérer immédiatement ces personnes ou de les transférer devant l’autorité judiciaire compétente pour présenter leurs moyens de défense; de sanctionner les responsables de l’ANR qui arrêtent et détiennent les congolais en violation de la Constitution ;
Quant à l’ANR, l’Asadho l’invite à s’abstenir de tout acte de violation des droits humains reconnus aux personnes arrêtées et détenues dans ses locaux.
FATSHI AU POUVOIR, L’ANR DONNE LE COUP DE BUTOIR
L’ Asadho regrette malgré les six ans de Fatshi au pouvoir, que l’ANR ne se conforme pas aux pratiques démocratiques internationales d’un État de droit et pérennise les acquis de la dictature tant décriés sous Mobutu avec ses ramifications sous Joseph Kabila. Car ce service d’intelligence de l’État jusqu’à présent possède des locaux pour malmener, nuire certains citoyens congolais en usant des traitements dégradants voire inhumains.
« Pourtant en 2019, lors de son accession au pouvoir, l’opposant Félix-Antoine Tshisekedi s’était engagé à moderniser et d’humaniser les services de sécurité et de renseignement. Il est regrettable de constater que 6 ans après, l’ANR ne se conforme pas aux pratiques démocratiques internationales d’un État de droit et ses modes opératoires sont toujours marqués par la violation des droits fondamentaux reconnus aux citoyens« .
Ci-dessous les noms de ces 11 détenus :
1. Monsieur Fabrice KALONGA MASANGU
2. Madame Patricia AZISEA.
3. Monsieur BITUASILA ;
4. Monsieur Joseph ;
5. Monsieur MUKALENGA 1 ;
6. Monsieur DIKIVITILA NDOMBASI ;
7. Monsieur BWANA ;
8. Monsieur MASIALA MVULUSI ;
9. Madame Benie TACIA ;
10. Monsieur MUKALENGA 2.
11. Monsieur Ivona ABOMANGA.
Nesta Batomene
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