Mokonda Bonza est serein: Les deux chambres du Parlement devraient féliciter officiellement le Dr. Mukwege 

« Comment ne pas soutenir le Dr. Mukwege, comment ne pas lui témoigner notre gratitude et surtout celles des femmes et filles soignées et prises en charge pour leur progressive réinsertion dans leur communauté ? Pourquoi ne pas le féliciter, le fêter ? » Tels sont les questionnements du sénateur Florentin Mokonda Bonza devant un parterre des professionnels des médias.

Pour lui, cette élévation, va certainement stimuler de nombreux congolais aussi compétents et intègres que Mukwege à bannir la médiocrité, à fuir les ténèbres, à faire preuve de courage et d’excellence dans l’exercice de leur profession, à rechercher la lumière, la vérité et l’intérêt général. Car, dit-il, en ce moment où les congolais sont séparés par une parodie d’élection, cet évènement historique est une occasion qui devrait les inviter à se rassembler autour de celui qu’il qualifie de frère. L’idée étant d’user des vertus et des valeurs pour construire ce pays meurtri, redonner confiance et espoir au peuple désabusé.

Il a souligné à qui veut le savoir, que le Docteur Mukwege ne figure, ni de près ni de loin, sur la liste de ses relations et que leurs  chemins ne sont jamais croisés. Mais, cela ne lui empêche pas de s’en réjouir et de l’en féliciter, d’autant plus qu’il fait la fierté et l’honneur de la RDC et du peuple congolais. Ce qui explique que son nom  figurera désormais au panthéon  des personnalités de premier plan qui se sont illustrés dans un domaine.

Ce prix, déclare-t-il, a été décerné à un compatriote par le Comité Norvégien pour sa lutte acharnée destinées à mettre fin à l’utilisation des viols et violences sexuelles en tant qu’arme de guerre en RDC. Ladite guerre, favorise le pillage des ressources naturelles, détruit notamment les infrastructures, l’agriculture, l’économie,  le commerce et avilit l’homme. Aussi, cette guerre le déshumanise-t-il et l’oblige à quitter son domicile, son exploitation, à errer dans la nature, à vivre en mendiant de l’aide humanitaire. Cela, tout en enlevant aux citoyens congolais leur dignité humaine.

Plus grave, cette guerre s’attaque aux femmes, gardiennes des traditions et éducatrices des enfants. Elle s’attaque aux jeunes filles, futures procréatrices et reproductrices pour des générations futures. En plus, elle détruit les familles, cellules mères de la communauté nationale.

Cependant, les femmes et jeunes filles subissent sévices, viols et violences sexuelles pour les anéantir physiquement, moralement, socialement et psychologiquement. Elles se sentent déshumanisées, indignes d’évoluer comme des membres à part entière de leurs communautés. Elles se retrouvent avec des grossesses non désirées. Elles donnent souvent naissance à des enfants pour lesquels elles n’ont pas d’affection. « Ce qui est une tragédie », dénonce Mokonda Bonza. Cela, d’autant plus que cette guerre inavouée, menée par les groupes armés étrangers et nationaux, sévit dans les Kasaï, le Tanganyika, les Nord et Sud-Kivu, Maniema, l’Ituri, les Haut et Bas-Uélé et fait des soudanais, ougandais, rwandais ainsi que burundais, maîtres de fait de certains espaces où ils terrorisent, violent, tuent impunément.

Raison pour laquelle, au lieu de dépenser de l’argent pour le lobbying en vue de rester au pouvoir, le gouvernement ferait mieux de restructurer l’armée en vue d’assurer la sécurité intérieure et extérieure du pays.