C’est le mot d’ordre de Martin Fayulu, invité mercredi 6 juin 2018, au journal d’Afrique de la chaîne française TV5. Ce candidat Président de la RDC, désigné à l’issue de la troisième convention de la Dynamique de l’Opposition craint la non-tenue des élections à la date prévue. Pour ce faire, il insiste sur la nécessité d’un candidat commun de l’opposition en vue d’alternance aux élections du 23 décembre 2018 conformément au calendrier de la CENI.
Pour Martin Fayulu, la nouvelle Loi électorale a été taillé sur mesure. Le vote des congolais des étrangers y a été établi pour plaire à ces congolais-là. Selon lui, la Loi doit être appliquée et les élections ne peuvent pas être organisées sans les congolais de l’étranger.
Ce candidat à la présidentielle prévient qu’il existe environ 16 millions de congolais à l’extérieur du pays dont 6 à 7 millions ont des passeports congolais. « On ne change pas les règles du jeu pendant l’année électorale », dit-il entendu que la Dynamique de l’Opposition, ne veut pas avoir les élections sans les congolais de l’étranger, encore moins avec la machine à voter qu’il qualifie de machine à voler, mais avec un fichier électoral fiable.
À l’en croire, il n’y a pas de possibilité d’expertiser ladite machine, puisque la donne peut changer le jour suivant, alors que la Loi ne prévoit rien de ce sens et personne ne la connait.
Ce qui lui fait dire que le pouvoir cherche tous les subterfuges nécessaires pour gagner les élections s’il y en a, ou trouver des alibis pour qu’il n’en ait pas du tout. « Au vu de tous ces signaux, Kabila cherche à demeurer au pouvoir, par tous les moyens à distraire l’opposition et tout le monde, parce que Nangaa continue à dire qu’il y aura les élections le 23 décembre 2018 », se plaint-il, en se demandant de quelles élections il s’agit, étant donné que près de 10 millions d’enrôlés fictifs ont été détectés dans le fichier.
Pour y faire face, il faut des bonnes élections crédibles au 23 décembre 2018. Allusion faite ici aux élections sans machine à voter et sans les 10 millions d’électeurs présumés fictifs, sans cour constitutionnelle aux ordres du pouvoir en place et avec les congolais de l’étranger. S’il n’y a pas d’élection à cette date, il trouve la place pour une transition sans Kabila.
A cet effet, il lance le mot d’ordre selon lequel Kabila doit partir le 23 décembre 2018, entendu qu’il n’aura plus une seule seconde supplémentaire. « Nous allons organiser les congolais pour que Kabila parte le 23 décembre 2018 », annonce-t-il. Cela, avant de recommander à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) de donner les conclusions qui relèvent que le fichier électoral comprend 9.800.000 présumés fictifs. Pour cela, la CENI doit afficher les listes et demander à ceux qui ne verront pas leurs noms de contester. Ou mieux, la centrale électorale doit créer un site internet avec les noms des enrôlés.
Martin Fayulu n’entend pas de bonne oreille l’affaire de première force politique, puisque qu’un candidat est un problème de critère, alors que l’élection n’est pas due à une présumé question de popularité ou des moyens. Il martèle plutôt sur la nécessité d’un candidat commun, une proposition faite depuis 2015 à Katumbi, lorsque l’ECIDE sortait à d’une convention qui a fait de cette affaire son cheval de bataille. « Il faut qu’il y ait une candidature commune de l’opposition pour que l’opposition gagne. Un candidat qui doit défendre les intérêts du Congo. Le candidat de l’opposition ne doit pas être choisi par l’étranger, ni imposé par qui que ce soit mais sortir des congolais », conclut-il.
Judith Asina
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