Le deuxième satellite marocain dénommé Mohammed VI-B sera lancé aujourd’hui 21 novembre 2018. Comme celui de l’année dernière, ces deux outils permettront de prendre des images à très haute résolution. Leur complémentarité fera notamment en sorte d’avoir une réduction importante du temps de revisite.
Il s’agit d’un programme spatial décidé par le Roi du Maroc en 2013, pour lequel la réalisation a été confiée au consortium Thales Alenia Space et Airbus sur une durée de cinq ans.
Selon un communiqué du Royaume chérifien qui rend public cette information, le satellite Mohammed VI-B sera entièrement géré au même titre que le satellite Mohammed VI-A par des ingénieurs et techniciens marocains ayant bénéficié des longues formations spécialisées, aussi bien dans ce pays qu’à l’étranger.
En effet, l’exploitation de l’imagerie satellitaire devient de plus en plus indispensable dans plusieurs domaines parmi lesquels le cadastre et la cartographie, l’agriculture, les ressources hydriques, le Bâtiment et Travaux Publics (BTP) et le Transport, les eaux et forêts, les mines et la géologie, les réseaux de communications, le suivi des grands projets, l’urbanisme et l’aménagement du territoire, l’océanographie.
Domaines d’application des images satellitaires
L’Agriculture est un secteur-clé dans le développement économique, social et environnemental du Maroc. Grace à l’imagerie satellitaire et sa combinaison avec des informations sur les sols, les données météorologiques, les observations de terrains, les opérateurs du domaine de l’agriculture pourront accéder, selon leur besoin et en fonction de leur rythme temporel à plusieurs aspects. Allusion faite aux cartographies dynamiques de l’occupation des sols ; des indicateurs pour le suivi de l’état des cultures et ses statistiques ; les bulletins de suivi du déroulement de la campagne agricole et la prévision de la production céréalière ; des informations sur les terrains irrigués ; aux paramètres et indicateurs sur la consommation de l’eau et la productivité ; cartographies sur le suivi des grands projets d’investissement agricole; information géospatiale, dynamique et à jour alimenter les Système d’Information Agricole; des informations d’aide à la gestion des risques et catastrophes (sècheresse, inondation, risque acridien).
Aussi, faut-il noter qu’en matière de gestion, valorisation et protection des formations forestières, le soutien stratégique aux décideurs gestionnaires des ressources forestières sont parmi les apports fondamentaux de l’imagerie satellitaire. Les données issues de la télédétection spatiale, grâce à leur haute résolution et la très grande fréquence de revisites, fournissent des produits et des services pour notamment réaliser des inventaires forestiers et évaluer les ressources pastorales ; planifier les programmes de développement ; gérer et contrôler les activités forestières; cartographier les systèmes sensibles et suivre leurs évolutions ; gérer les risques et les dégradations du couvert forestier ; produire des indicateurs et reporting dans le cadre des conventions internationales.
Judith Asina
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