Le Royaume du Maroc rejoint le cercle très sélect des pays qui disposent d’un satellite sur orbite. L’opération sera effectuée depuis le Site de Lancement Vega (SLV) à Kourou en Guyane française, mardi 7 novembre 2017, à 22h42min31s, Heure de cette ville, soit 01h42min31s, Temps Universel (GMT), le 8 novembre.
Pour son dixième lancement de l’année, et le onzième avec le lanceur Vega depuis le début de son exploitation au Centre spatial guyanais en 2012, Arianespace mettra en orbite le satellite Mohammed VI – A. Ce satellite d’observation de la Terre pour le Royaume du Maroc a été développé par le consortium Thales Alenia Space entant que mandataire et Airbus en co-maîtrise d’œuvre.
Lanceur polyvalent, Vega réalise pour la huitième fois une mission au service de l’observation de la Terre. Pour ce faire, la durée nominale de la mission, du décollage à la séparation du satellite est évaluée à 55 minutes et 33 secondes.
Mais avant cela, la Revue d’Aptitude au Lancement (RAL) se déroulera lundi 6 novembre 2017 à Kourou dans le but d’autoriser les opérations de chronologie finale.
Il faut signaler que Mohammed VI-A est un satellite d’observation de la Terre réalisé par le consortium Thales Alenia Space en tant que mandataire et Airbus en co-maîtrise d’œuvre pour le Royaume du Maroc.
Un satellite qui servira notamment aux activités cartographiques et cadastrales, à l’aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles, au suivi des évolutions environnementales et de la désertification ainsi qu’à la surveillance des frontières et du littoral.
Toujours est-il que Thales Alenia Space, responsable du système, a fourni la charge utile comportant l’instrument optique, le sous-système de transmission image ainsi que le segment sol de traitement et production des images.
Aussi, Airbus est-il responsable du satellite et de son intégration, dont il a fourni la plate-forme, ainsi que du segment sol de planification mission et de contrôle.
Pour suivre ce lancement en direct sur Internet et en haut débit, il suffit de se connecter le 7 novembre 2017 sur le site arianespace.com qui fera des commentaires depuis Kourou en français et en anglais à partir de H-15 mn.
A propos d’Arianespace
Pour mettre l’espace au service d’une vie meilleure sur Terre, Arianespace garantit l’accès à des services et solutions de transport
spatial pour tout type de satellites, institutionnels et commerciaux, vers toutes les orbites.
Depuis 1980, il a mis en orbite plus de 550 satellites, grâce à ses 3 lanceurs (Ariane, Soyuz et Vega), depuis l’Amérique du
sud en Guyane française et depuis l’Asie centrale à Baïkonour.
Arianespace, dont le siège social se situe à Évry en France, est également implantée à Kourou (avec l’établissement de Guyane au Centre Spatial Guyanais, Port spatial de l’Europe), à Washington D.C., à Tokyo et à Singapour.
Il est également une filiale d’ArianeGroup qui détient 74% de son capital, les 17 autres actionnaires représentant l’industrie européenne des lanceurs.
Avantage de cette entrée dans l’orbite
Ce Royaume réalise une importante avancée pour la maîtrise de la technologie spatiale en Afrique. Et les applications environnementales de cette technologie favorisent sa mise au service de la stratégie de protection de l’environnement prônée par le Maroc. De ce fait, un système d’imagerie spatiale, piloté depuis le Royaume, jouera un rôle capital dans la mise en œuvre des stratégies nationales de développement socio-économique, notamment celles relatives au secteur agricole qui constitue l’un des principaux pôles de l’économie du Royaume. Ce qui permettra au Maroc de gérer au mieux ses ressources forestières et sylvo-pastorales.
L’entrée du Maroc dans l’ère du satellite lui offrira également des perspectives nouvelles dans le domaine de l’aménagement du territoire, à travers un contrôle efficace de l’habitat et des constructions, ainsi qu’un suivi plus serré des opérations d’éradication des bidonvilles. Fort de cet équipement, le Royaume prendra un avantage certain en matière de gestion des ressources en eaux et de prospection des eaux souterraines. Le satellite Mohammed VI-A, qui fera du Royaume un pionnier spatial continental, est de nature à raffermir les capacités des agences nationales chargées des travaux de cartographie et de topographique. Il sera considéré comme un « œil marocain » sur la zone du littoral et les infrastructures et réseaux de transport.
Judith Asina
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