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Vue d’une consultation médicale d’un enfant souffrant de malnutrition au grand Kasaï (Ph. Tiers)

Malnutrition chronique au Sud-Kivu: Un don de 3.215.000 USD de la Suisse à la FAO, PAM et UNICEF

C’est une deuxième contribution de la Suisse à ce fléau qui sévit dans le Sud-Kivu, partie orientale de la RDC. Cette fois, l’apport est étalé sur trois ans et a pour objectif de réduire la prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans ainsi que de subvenir aux besoins nutritionnels de 12 000 femmes enceintes et allaitantes et 12 000 enfants de 6 à 23 mois.

En effet, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) bénéficient d’une contribution de trois millions de CHF (3.215.000 USD) de la Coopération suisse en RDC afin de poursuivre et d’étendre leur projet de lutte contre la malnutrition chronique dans les zones de santé de Bunyakiri et de Minova dans la province du Sud-Kivu.

La malnutrition chronique touche un enfant sur deux dans la province du Sud-Kivu. Avec cette nouvelle contribution de la coopération suisse l’UNICEF, la FAO et le PAM vont continuer à travailler de façon complémentaire en vue de démultiplier les acquis de la première phase du projet.

Car, la première contribution de la Suisse estimée à plus de deux millions de dollars US avait déjà permis d’améliorer, entre 2015 et 2017, l’état nutritionnel de 80% des enfants de 0 à 23 mois et des femmes enceintes et allaitantes grâce à des interventions directes et multisectorielles de nutrition, sécurité alimentaire, et d’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement.

Durant la première phase du projet, 11.000 femmes enceintes et allaitantes ont bénéficié de 520 tonnes de super céréales distribuées avec 53 tonnes d’huile végétale par le PAM dans le but de prévenir retard de croissance chez les nouveaux nés et les nourrissons. 11.500 enfants de 6-23 mois ont reçu 85 tonnes de suppléments nutritionnels à leur repas, leur apportant l’énergie, les micronutriments nécessaires pour une croissance normale. Pour les enfants de 6 à 59 mois qui se trouvaient déjà en situation de malnutrition aiguë modérée, 12.000 ont été pris en charge dans les Unités Nutritionnelles avec 76 tonnes d’aliments thérapeutiques prêts à consommer.

Au-delà de cela, le PAM a contribué au volet agricole en fournissant 675 tonnes de vivres à 2.700 ménages agriculteurs afin de les inciter à planter leurs graines plutôt que de les consommer pendant la période de semis.

La FAO a appuyé la diversification de la production alimentaire par l’introduction de cultures riches en micronutriments. Plus de 2.700 ménages ont reçu des outils aratoires (houes, râteaux, arrosoirs) et des semences vivrières bio fortifiées (du maïs, de l’arachide, du soja, du manioc et de la patate douces). Les familles bénéficiaires ont également planté des jardins fruitiers à proximité des centres de santé et des associations de femmes. Cela a permis aux enfants souffrant de malnutrition et aux femmes enceintes et allaitantes d’avoir accès à des micronutriments, tels que le fer et le zinc.

La FAO a aussi favorisé la relance de l’élevage de cobayes comme source de protéines animales spécifiques pour les enfants. Ces activités ont permis d’améliorer la production agricole et la sécurité alimentaire.

Par rapport aux interventions directes de nutrition, l’UNICEF a formé et équipé les structures de santé pour assurer le suivi et la promotion de croissance de 8 900 enfants de moins de 5 ans.  L’intervention de l’UNICEF a aussi permis à plus de 25 000 enfants de 0 à 5 ans de bénéficier de supplémentation en vitamine A et du déparasitage au Mebendazole ; 11 000 femmes enceintes et allaitantes atteintes, y compris des gardiennes d’enfants (0 à 23 mois) ont reçu des conseils sur l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant. L’UNICEF a réhabilité 42 sources d’eau et construit deux mini- systèmes d’adduction permettant à 192 000 personnes d’avoir accès à l’eau potable.  Des dispositifs de lavage de mains et d’assainissement ont été construits dans 37 écoles de la zone d’intervention du projet permettant de prévenir les maladies d’origine hydrique.

Grâce au mécanisme de coordination, les institutions étatiques, notamment les Ministères provinciaux de la Santé, du Plan et de l’Agriculture ont permis d’orienter de façon appropriée, les actions des parties prenantes dans le sens de répondre aux priorités provinciales en matière de sécurité alimentaire, de nutrition, d’accès à l’eau potable et de résilience.

Judith Asina

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