François Hollande et Alpha Condé ont fait part ce mardi 11 avril de leur préoccupation commune concernant la situation en République démocratique du Congo (RDC), à l’occasion de la visite en France du président guinéen alpha Condé, actuel responsable de l’Union africaine.
Pour rappel, le président de la RDC, Joseph Kabila, a nommé la semaine dernière l’opposant exclu de son parti udps, Bruno Tshibala à la tête d’un gouvernement de transition chargé d’organiser une élection présidentielle à la fin de cette année.
Cette décision pourrait raviver les tensions au sein de l’opposition au chef de l’Etat après l’échec d’une médiation de la cenco visant à mettre en œuvre l’accord du 31 décembre dernier sur les modalités de son départ.
« Il y a un sujet de préoccupation que nous avons abordé qui est la République démocratique du Congo et je fais confiance à l’Union africaine pour trouver des solutions de médiation indispensables », a dit François Hollande dans une déclaration à l’Elysée aux côtés d’Alpha Condé, en visite d’Etat en France.
Dans un entretien à TV5 Monde, ce dernier a dit son souhait d’aider la RDC à sortir de la crise grâce à la médiation d’une Union africaine dont le président guinéen veut faire une instance où « les problèmes des Africains sont résolus avec les Africains« .
« Le Congo c’est le cœur de l’Afrique« , a fait valoir le Président guinéen. « C’est extrêmement important pour nous la stabilité, la sécurité et la paix au Congo Kinshasa ».
« En tant que président de l’Union africaine, je parle avec le président Kabila, j’ai parlé avec les différents mouvements de l’opposition et nous sommes à leurs côtés pour les aider à trouver une solution qui permette au Congo de faire des élections transparentes », a-t-il ajouté.
Une source diplomatique française a fait part de l’inquiétude qui prévaut après la nomination controversée de Bruno Tshibala comme chef du gouvernement.
« Le Premier ministre devait être proposé par l’opposition et là le Premier ministre qui a été nommé n’a pas été proposé par l’opposition. Donc, l’accord du 31 décembre n’a pas été respecté », a-t-on expliqué.
« Il faut essayer de retrouver du consensus dans l’organisation des élections prévues pour la fin de l’année », a fait valoir ce même diplomate, évoquant « une forte convergence d’analyse entre François Hollande et Alpha Condé » sur cette ligne.
« La préparation sur le plan matériel, le processus d’identification, avance bien. En revanche le consensus politique, ce qui était espéré avec l’accord du 31 décembre ne se concrétise pas », a-t-il ajouté.
Joël Imbole
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