Hier mardi 23 juin, l’UDPS avec son armée motorisée (les wewa) a investi le Palais du peuple pour protester contre les propositions de lois d’Aubin Minaku sur la réforme de la justice. Sans ambages, je dis que ceci est une très bonne chose et j’adresse un carton vert à l’UDPS et aux combattants wewa.
Et pourtant, Dieu sait si je n’ai jamais été tendre avec le parti cher à Tshisekedi. Nous lui reprocherons beaucoup de choses, à tort et à raison, mais il reste celui qui aura toujours réussi à mobiliser dans l’intérêt national. La question de l’État de droit est au cœur des préoccupations des Congolais aujourd’hui.
Notre justice nous a donné un rayon d’espoir dans la grisaille du régime de Fatshi, où les alliés de la coalition se font des crocs-en-jambe. Le peuple ne veut pas de cette coalition, mais les dirigeants ont toujours des informations qui échapperont à la masse et des raisons d’agir parfois d’une manière non voulue.
C’est pourquoi le facteur confiance est nécessaire dans la relation du peuple envers le chef. Mais il y a des limites à ne pas franchir. Cette limite, entre autres, c’est cette insulte d’Aubin Minaku à l’esprit pacifique du peuple congolais.
Pour ceux qui, comme moi, ne sont pas des experts juristes, les propositions de lois Minaku-Sakata se résument à « contrôler le pouvoir judiciaire par le Gouvernement ». Autrement dit, rien à cirer avec l’indépendance de la justice. Un petit exemple vaut mieux que de grandes théories : imaginez que la veille du prononcé du procès des 100 jours, le ministre arrache le dossier des mains du juge.
C’est ce qui se serait passé avec ces lois décriées. Pourquoi cette peur in tempore suspecto, parce que rien ne justifie cette préoccupation soudaine et pressante de Minaku pour des réformes que personne ne lui demande, alors que le parlement, depuis son entrée en fonction, ne parle jamais que des augmentations d’indemnités et des futilités de ce genre.
Il y a deux raisons à cette suspecte sollicitude de l’ancien président de l’Assemblée Nationale.
Primo : beaucoup de barons du FCC ont commis crimes plus graves que ceux imputés à Vital Kamerhe. Je n’ai pas cité Yuma, vous êtes témoins (je ne veux pas de polémique). Une justice aussi audacieuse ça signifie des nuits sans sommeil pour beaucoup d’honorables FCC.
Secundo : l’État de droit se révèle être le joker inattendu qui sort des manches de Fatshi. Il lui apporte des soutiens, et même le respect forcé de ses adversaires. C’est tout ce que le FCC ne veut pas.
Mais laissons les politiciens découdre entre eux. En tant que peuple, l’État de droit c’est vraiment une grosse épine qu’on nous tire du pied. L’État de droit, c’est des élections où il n’y aura plus « d’erreurs matérielles » artificielles pour encore fabriquer une fausse majorité parlementaire comme aujourd’hui.
En conséquence, nous devons tous nous donner la main et opposer un front uni contre ce holdup qui se prépare sous le français mielleux du Professeur Minaku. La prochaine fois que l’UDPS voudra organiser une manifestation, prière de nous en informer, de mobiliser avec nous la Société civile, pour pas que les mauvais garçons FCC ne présentent encore cette initiative hautement citoyenne comme une action de mauvaise humeur du maître-nageur.
La Conscience Nationale en Action, comme bien d’autres organisations de la société civile, félicite l’UDPS et les wewa et se déclare solidaire et partie prenante aux prochaines actions citoyennes de ce genre.
Cnateur Serge Gontcho di Spiritu Santu
Conscience Nationale en Action (whatsApp + 243 81 27 22 490)
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