HÔPITAL KALEMBE LEMBE
HÔPITAL KALEMBE LEMBE (Ph. Tiers)

[LINGWALA MORGUE DE L’HÔPITAL KALEMBE LEMBE] La dépouille mortelle d’un octogénaire porté disparu, de graves troubles au rendez-vous !

La morgue de l’hôpital de Kalembe Lembe de Lingwala, a connu le week-end dernier une ambiance morose. Incompréhensions, bagarres voire troubles à l’ordre public étaient au rendez-vous lors de la levée du corps. Tels étaient le cortège de malheurs qui a suivi la disparition du corps sans vie du feu Aaron Kunga Yunga, âgé de 86 ans et décédé depuis le 11 avril 2019, à Kintambo.

Les esprits se sont surchauffés le vendredi 26 avril dernier à la morgue de Kalembe Lembe dans la commune de Lingwala.
Il est 12h20 une forte délégation venue de la commune de Kintambo en général et de l’avenue Kimvula, en particulier descendent de trois bus estampillés « NewTranskin ».

Membres de la famille, habitants du quartier et autres badauds sont bel et bien là pour rendre un dernier et vibrant hommage à l’illustre disparu, le patriarche Aaron Kunga Yunga, qui a tiré sa révérence, il y a de cela plus de deux semaines.

C’était plutôt l’hécatombe pour les familles Kunga, Pembele et autres personnes partagés entre colère et tristesse car les employés de la morgue de l’ex- Saint Jean, ont laissé entendre qu’il n’ y avait plus la dépouille mortelle.

Devant cet imbroglio, les commis de la morgue ont été menacés, malmenés voire tabassés à mort. Ils ont eu leur salut grâce à l’intervention des Forces de l’ Ordre armées jusqu’au dent.

Un bon nombre d’agents de la morgue a été mis aux arrêts et cet Institut médico-légal fermé le même jour. La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre tant à Lingwala qu’ à Kintambo et dans les communes voisines.

Les incidents de l’avenue Kalembe Lembe se sont délocalisés jusqu’à Kimvula numéro 68, la parcelle familiale au quartier Kilimani. Les jeunes du coin se sont mêlés pour faire également leur show. Quelques temps après, le calme a régné.

Sur place, de magnifiques chapiteaux, des chaises en plastiques, la musique, une foule immense, l’uniforme du deuil bref tous les ingrédients des funérailles étaient réunis.
Devant cette situation ubuesque, une grande réunion du clan s’est tenue en nocturne pour peser les pour et les contre des obsèques.

DES DEPENSES D’AU MOINS 5000 DOLLARS AMÉRICAINS

Le lendemain, les responsables de la famille ont poursuit des enquêtes mais sans succès.
Subséquemment, dans l’après-midi du dimanche, autour des boissons sucrées et alcoolisées y compris la nourriture, les gens venus de tous les coins et recoins étaient reçus.

« Nous avons dépensé de l’argent pour le cercueil, le corbillard, la tombe, les chaises en plastiques, la nourriture, la boisson, la musique, les chapiteaux, quasi tout pour le deuil. En tout au moins 5000 dollars américains, » a révélé un membre de la famille qui a requis l’anonymat.

« Les uniformes étaient déjà prêts pour plus d’un. Le mien était chez le couturier, lees chikwangwe étaient commandés à Kasangulu, au Kongo-Central, l’une de petites filles de notre grand père a effectué le voyage de la France juste pour honorer sa mémoire. Tout es fin prêt à 90%. C’est vraiment un coup dur pour nous et jamais j’oublierai cette histoire rocambolesque« , a lâché avec un visage consterné, Rabi, l’un de petit-fils du défunt.

Aaron Kunga Yunga, est né en 1933, il était l’aîné d’une fratrie de 11 enfants. Il a travaillé dans les services de l’habitat et urbanisme.
Selon des sources dignes de foi, il était également dans l’équipe qui octroyait des parcelles dans le quartier Jamaïque ( Kintambo) et Bon marché ( Barumbu) sous l’ère Mobutu.

Gloire BATOMENE

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