Si les activités humaines sont responsables du mauvais état actuel de la planète, elles peuvent aussi aider à la remettre sur pied, a insisté, mercredi, le chef de l’ONU.
NEW YORK, USA, le 03 Decembre 2020,-/African Media Agency (AMA)/-« L’humanité fait la guerre à la nature. C’est suicidaire », a déploré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lors d’une intervention à l’Université Columbia, à New York, aux Etats-Unis. « Soyons clairs : les activités humaines sont à l’origine de notre descente vers le chaos », a-t-il affirmé.
Les dernières nouvelles concernant le climat ne sont pas bonnes. Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), 2020 est en passe de devenir l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées. Pour le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), les gouvernements doivent réduire leur production de combustibles fossiles de 6% par an pour limiter un « réchauffement catastrophique » de la Terre.
A l’Université Columbia qui vient d’ouvrir une école sur le climat, António Guterres a souligné que « faire la paix avec la nature » doit être la priorité absolue pour tous, partout dans le monde, au 21e siècle.
Pour le chef de l’ONU, l’urgence est aujourd’hui avant tout climatique. Une urgence qui exige d’atteindre la neutralité carbone au cours des 30 prochaines années, d’aligner la finance internationale sur l’Accord de Paris sur le climat, et d’aider les pays et populations plus vulnérables à se protéger de l’impact du changement climatique.
Mais le climat ne peut être traité séparément des autres urgences planétaires, a souligné le Secrétaire général. L’humanité doit aussi agir sur plusieurs autres fronts : protéger la biodiversité et l’océan, repenser la production et la consommation alimentaires, et réimaginer les villes pour qu’elles contribuent au développement durable.
Les outils pour remettre en état la planète existent : le Programme de développement durable dont les objectifs doivent être atteints d’ici à 2030 et l’Accord de Paris sur le climat conclu en 2015.
La nature, une source d’opportunités
Le chef de l’ONU a également expliqué que la nature, loin d’être un fardeau, est source d’opportunités : « le Forum économique mondial a estimé que les opportunités économique dans la nature pourraient créer 191 millions d’emplois d’ici 2030. La Grande muraille verte d’Afrique a créé à elle seule 335.000 emplois », a-t-il dit, à titre d’exemples.
Face à l’urgence, le Secrétaire général voit également des signes d’espoirs, avec de nombreuses villes de plus en plus écologiques, l’avènement d’une économie circulaire qui réduit les déchets, une connaissance de la nature plus importante qu’auparavant et l’adoption croissante de législations visant à protéger l’environnement. « Au moins 155 États membres des Nations Unies reconnaissent désormais légalement qu’un environnement sain est un droit humain fondamental », s’est-il félicité.
Alors que s’achève 2020, António Guterres estime que la leçon à tirer de « cette année très singulière » en raison de la pandémie de Covid-19 est que « la solidarité est l’humanité », mais aussi la seule voie possible pour notre « survie ».
Distribué par African Media Agency (AMA) pour ONU Info.
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